Anniversaire En Vrai – Les 4 ans du média auvergnat – Interview d’Adrien COUSSONNET sur l’histoire d’En Vrai

Peux-tu te présenter rapidement ?

Moi c’est Adrien Coussonnet, concernant En Vrai je suis le fondateur du média. J’ai décidé de le lancer en 2019, au mois de juillet.

Pour l’anecdote, En Vrai est un projet qui a été monté dans le cadre d’une agence de communication qui s’appelle Start It Up dont je suis également le fondateur. En 2019 j’avais comme demande « marché » avec l’agence, le fait de pouvoir être en capacité de proposer du contenu vidéo pour les clients de l’agence. Je me suis dit que pour montrer à la fois ce qu’on sait faire et ce que l’on conseille à nos clients en terme de contenu vidéo et les influencer sur les canaux de diffusion …

Faire un média qui permet à la fois de faire de la production pour lancer un peu la machine, de s’entraîner et d’avoir des exemples à montrer aux clients. Et quoi de mieux d’avoir aussi un média indépendant et qui nous appartient avec lequel on peut tester et être hyper libre dans la manière de construire et de diffuser le contenu.

Et du coup ça te fait quoi de souffler la quatrième bougie du quatrième anniversaire? Ça doit être particulier non ?

Oui ça fait plaisir surtout ! Ca fait chaud au cœur parce que c’est un projet qui était un vrai parti pris. Aujourd’hui les médias qui existent, ceux qui fonctionnent, ce sont en grande majorité des médias historiques. Rentrer sur le marché dans le secteur des médias c’est très difficile.

Quatre ans c’est chouette. Ce n’est pas que quatre ans En Vrai, c’est beaucoup de travail, une vision d’un projet. Ca a toujours été une réflexion de vision des médias. L’idée à la base c’était de se dire qu’il fallait absolument faire du contenu comme le font tous les nouveaux médias modernes comme Brut, Konbini, Topito etc…

Aujourd’hui c’est ce que les jeunes générations consomment en termes de contenu d’information.

Par contre, il faut pouvoir l’adapter aux territoires. Aujourd’hui ce sont des médias qui proposent du contenu avec des intervenants qui sont très localisés sur Paris. L’idée est de se dire qu’en Auvergne on n’est pas plus bête. Il y a des gens qui font des trucs super. Il faut cependant leur amener / apporter ce contenu là et ces codes-là, la manière de communiquer. Pour ça, il faut qu’on crée, parce que les médias traditionnels n’ont pas forcément la capacité et les codes ou l’historique pour le faire. C’est comme ça qu’on s’est lancé.

Et si tu devais faire un petit bilan des quatre ans tu dirais quoi ?

Le bilan des quatre ans, pour moi c’est plus qu’exceptionnel parce qu’on a fait des choses que je n’aurais jamais imaginé. Il y a toujours eu une réflexion sur les quatre années de ne jamais s’arrêter, de lancer la machine et de relancer tout le temps des projets. En Vrai c’est le projet de fond mais autour de ça il y a pleins de projets annexes qui sont montés. Il y a le petit guide qu’on a lancé, le petit guide sur Clermont où on a déjà fait deux éditions. On sort la troisième en septembre 2023.

C’est un truc un peu incroyable parce que dans l’équipe on n’avait jamais fait d’écriture, on n’avait jamais écrit de livre. On n’avait jamais fait ça du tout et on a quand même sorti des bouquins à 27 000 exemplaires, 350 pages de contenu, 2 000 références : quelque chose qui demande un travail assez monstrueux. Pour le coup on a eu peu de critiques négatives sur le bouquin.

Oui ça va au-delà de projet de base c’est ça ?

C’est dans la continuité. Pourquoi on a fait le livre ? Parce que c’est parti d’une analyse assez simple c’est que nous ce qu’on veut c’est que les gens nous connaissent et viennent nous rejoindre sur les canaux digitaux. La problématique du digital c’est que comme t’as pas de contact physique avec les gens c’est plus difficile de les faire passer à l’action. Donc le seul moyen c’est de revenir au physique. Pour revenir au physique fallait qu’on trouve un truc qui ait un lien avec notre état d’esprit, nos valeurs et notre style, mais qui est écrit un peu à la décalé, avec une manière un peu différente de construire des supports qui existent déjà. On n’a rien révolutionné et il n’y a pas forcément besoin de révolutionner mais l’idée c’est de faire différemment. C’est ce qui fait qu’il y a eu un succès du bouquin. Là aujourd’hui on est dans une logique de développement de ça tous les ans. Ça c’est hyper positif, avec aussi une réflexion d’aller peut-être sur d’autres territoires toujours dans la région Auvergne, typiquement l’Allier, la Haute-Loire ou le Cantal aussi. C’est des vraies réflexions. a a été un des projets, après on a eu d’autres projets avec des concepts vidéos, parce qu’aujourd’hui on a vingt-sept concepts d’émissions sur le média, ce qui est énorme. Si tu regardes des émissions à la télé sur des chaînes un peu historiques, le volume d’émissions il n’y en a pas non plus des millions. Avoir trouvé des concepts qui sont très forts parce qu’ils sont ancrés et qu’ils commencent à avoir un peu de notoriété à part entière, avec le « Dis Moi Tout » et le format interview, avec la Vraie Visite où on va en reportage dans les boîtes.

Ca devient un peu l’ADN d’En Vrai finalement. Les concepts deviennent aussi une propre marque un peu indépendante donc c’est cool. On a lancé l’année dernière aussi une gamme d’affiche sur l’Auvergne, un peu vintage en se disant que les gens à qui l’on parle c’est des auvergnats. On aime notre région donc on veut la mettre en valeur avec une approche un peu touristique et un peu décalée, donc on a sorti 55 modèles d’affiches sur toute la région.

Après, pleins de petites choses. On s’était donné des objectifs on va dire transitoire sur la route parce qu’on sait qu’il y a des choses qu’on ne pourra pas faire parce que ce n’est pas cohérent. Typiquement aller chercher certains invités qui ne viennent pas ici, il n’y aurait pas forcément de lien local. Par contre on s’était dit qu’il y avait des personnalités qu’on veut avoir. Globalement on a à peu près eu tous ceux qu’on voulait. On a réussi à faire des émissions avec des mecs comme Chicandier avec un concept un peu dans sa thématique. On a vraiment réussi à faire des trucs, finalement un petit peu plus que prévu. Maintenant la prochaine étape c’est de dupliquer la modèle dans une autre région, d’essayer de refaire un petit En Vrai ailleurs.

Ok, c’est cool. Et du coup au niveau de la création, au moment où vous avez créé En Vrai, est-ce qu’il y a eu des difficultés ?

Alors à la création…Comme tout projet quand tu pars de zéro c’est très difficile.

Je parle souvent avec des chefs d’entreprise ou des gens qui ont un peu plus voir beaucoup plus d’expériences que moi et que nous. Avant a priori c’était entre guillemet un peu plus simple mais c’est de plus en plus difficile parce qu’aujourd’hui quand tu lances un nouveau projet il faut lancer la machine. Il faut avoir une vraie logique où déjà tu lâches rien parce que tu pars de zéro donc il faut arriver à créer un groupe, un concept, à faire venir des gens autour. Le temps que la machine se lance c’est beaucoup plus lourd que quand tu rachètes une entreprise ou quand tu rachètes quelque chose d’existant parce que forcément il y a déjà l’historique, il y a déjà du tournant, il y a un fond de roulement, une marque et une notoriété.

Il faut tout créer de A à Z. La chance que l’on a c’est qu’on est sur le créneau au bon endroit dans le sens où sur les territoires il n’y a pas forcément de modèle similaire qui existe donc on a l’avantage là-dessus. Par contre effectivement on rentre en frontal avec des mastodontes, avec Centre France & La Montagne. Pour le coup ils ont aussi un historique qui fait que c’est difficile. Donc pour répondre à la question au début il y a eu beaucoup de difficultés, à la fois pour lancer la machine et créer le concept et la marque et ancrer quelque chose, et puis aussi pour financer tout ça parce qu’autant quand tu fais des médias un peu plus traditionnels, presse papier, entre guillemets c’est plus facile de trouver des gens qui écrivent. Ça coûte moins cher d’acheter un stylo et une feuille que d’acheter du matériel audiovisuel donc il a fallu financer tout ça. On a fait un peu doucement parce qu’on a commencé avec un parc audiovisuel, avec des caméras qui coûtaient en gros 1 000/2 000 euros. Et puis aujourd’hui on a un parc qui est assez énorme avec des caméras pour faire des fictions.

Et puis le studio, qui est aussi un vrai outil de travail, où aujourd’hui ça fait partie de notre modèle. Les gens ont envie de venir ici, il y a aussi une expérience quand ils viennent faire des formats avec nous. Donc voilà ça a été ça dans les difficultés ça a été de financer tout ça, lancer la machine et puis après trouver les gens, donc les collaborateurs qui croient au projet, qui trouvent du sens et qui se disent « c’est plus qu’un projet, je me sens investi et j’ai aussi envie de me battre un peu pour En Vrai parce que le truc est cool et qu’il faut absolument qu’on le développe ».

Et maintenant vous vous financez par les partenariats principalement ?

Nous aujourd’hui les gros sujets de monétisation du modèle il n’y en a pas cinquante mille. Le gros c’est ce qu’on appelle faire du publi-rédac historiquement. C’est-à-dire qu’avant on faisait un article et les gens payaient pour qu’un journaliste écrive l’article mais qui était une publicité. Nous l’idée c’est de financer une vidéo, parce qu’évidement on produit, on réalise une vidéo qui prend du temps et a de la valeur, et derrière aussi on la diffuse. Ce sont les deux angles aujourd’hui qui se valorisent. Ça c’est important parce qu’il faut savoir que sur En Vrai, depuis la création d’En Vrai, il y a eu zéro vidéos qui ont été faites par quelqu’un d’autre que l’équipe.

C’est vraiment produit 100 % en interne.

On voulait garder notre patte, parce qu’on avait une ligne éditoriale et on n’a pas dérogé à ça. On voulait vraiment que le truc perdure avec notre vision des choses. Aujourd’hui, on n’a pas loin en terme de réels, alors après il y a des formats qui ne sont pas des formats très techniques, mais on n’est pas loin en quatre ans à avoir dépassé les cinq cent vidéos réalisées.

En volume c’est monstrueux. En termes de vues sur la partie diffusion aujourd’hui on est à 170 000 abonnés cumulés d’auvergnats. Là maintenant on commence à atteindre un rythme de croisière. On fait à peu près 2 millions de vues par mois. On est autour de 20 millions par an donc là ça commence à avoir une autre tournure.

Est-ce que tu aurais un événement en tête qui t’as marqué depuis que t’es à En Vrai, un événement marquant pour l’entreprise ?

Alors c’est pas que lié à En Vrai mais en tout cas moi un des trucs qui est extrêmement important pour moi et qui est à la fois une force mais pas mal une faiblesse aussi c’est le côté collaborateur. C’est-à-dire qu’aujourd’hui moi ce n’est pas le côté financier que je privilégie et qui m’intéresse parce que sinon je ne ferai pas ça. Mais c’est vraiment le côté humain, c’est l’aventure. Moi c’est pas forcément un moment spécifiquement qui m’a marqué, mais c’est plus la notion de récompense et d’aventure. Aujourd’hui quand je vois que tout le monde reste après le boulot pour boire un petit coup ensemble et passer un moment, ou quand on organise des barbecues, qu’on fait des activités tous ensemble…

Et fait, le côté familial est assez dénigré aujourd’hui. Il y a beaucoup de gens qui disent « les boîtes qui disent que c’est familial c’est boule shit et ça va pas ». Nous clairement la logique familiale elle est concrète. C’est des vraies trucs de vie que je trouve assez exceptionnels quoi.

Est-ce que t’as une anecdote drôle à propos d’En Vrai ? Un moment où vous vous êtes bien amusés, où la situation était drôle ?

Depuis que j’ai lancé En Vrai, enfin qu’on a lancé En Vrai en 2019, j’essaie de me placer pour passer à l’écran (rires).

Je suis arrivé, je suis apparu une fois. Je suis que sur une seule vidéo moi, en quatre ans. Et pour l’anecdote elle a été tournée un an avant qu’elle soit sortie.

Parce que j’ai un peu insisté. Mais tu vois depuis j’essaie vraiment de me placer sur des trucs même sur les fictions où il y a besoin de figurants, et c’est très difficile. Comme quoi je pense que je vais jamais y arriver parce que les derniers formats où il y avait des figurants sur les tournages je devais faire un personnage qui était même un peu plus qu’un figurant et il s’avère que la date a été décalée, du coup ça aurait pu être moi j’étais fou.

Avec Hugo vous êtes frères. Ça se passe comment de travailler avec son frère ?

Travailler avec son frère c’est très particulier. Pourquoi c’est important et c’est fort ? Je reviens avec cette notion familiale c’est-à-dire que je serai un entrepreneur peut-être un peu moins accès sur la logique humaine et collaborateur, je pense qu’Hugo, enfin le fait qu’Hugo vienne rejoindre l’équipe (parce qu’il a rejoint l’équipe en début 2020), ça aurait été à mon avis soit pas faisable soit pas dans l’ADN. Mais ça aussi c’est une vraie preuve d’intérêt qu’on travaille en famille. Moi c’est hyper fort parce que la notion de partager l’aventure quand tu la partages en famille c’est à la fois des fois beaucoup plus dur mais des fois tu la vis de manière plus intense parce que tu te dis c’est des trucs où quand…c’est comme un sportif quoi. Quand tu gagnes un match ou un championnat t’as des moments de vies intenses quand tu le fais en famille. Tu sais que c’est des trucs de toute façon que si tu y avais été tout seul sans la famille, tu te dis : « j’aurais aimé que la famille soit là ». Donc l’avoir c’est hyper fort.

C’est beaucoup plus intense. Après il y a des moments où c’est plus intense aussi dans l’autre sens parce que pour prendre des décisions sur des visions de choses, même si il y a 98% du temps aujourd’hui où on a la chance d’être assez proche dans la vision des choses. Et puis Hugo et Nino qui sont associés avec moi maintenant depuis un an me font vachement confiance et me laissent un peu prendre les décisions parce qu’a priori celles que j’ai prises ont été celles qui n’ont pas été trop mal. C’est hyper fort et puis à l’inverse c’est assez rigolo parce que du coup quand on se voit en dehors du boulot on ne parle jamais du boulot. Là où à l’inverse quand tu vois la famille et qu’ils ne sont pas au boulot les gens partagent ça. Nous au final on n’en parle pas parce qu’on vit le truc à 200% et c’est aussi ce qui est hyper cool.

Votre premier client c’était ? Est-ce que tu te souviens du premier client ?

Alors pour moi, je sais plus si le premier client c’est la Communauté de Commune d’Issoire ou si c’est le musée de Gergovie. Je ne me souviens pas.

Je ne me souviens et je pense qu’Hugo et Nino diraient que ce n’est pas le même en plus. De mémoire je pense que c’est la communauté de commune d’Issoire…

…qui d’ailleurs nous a jamais re fait travailler après. En plus elle avait bien marché. On n’avait pas beaucoup d’abonnés, on démarrait et tout mais ils ont bien accroché avec le truc. Ils nous ont fait confiance et franchement c’est resté vachement dans la même veine que ce qu’on avait fait. On s’est amélioré techniquement dans le rendu mais franchement c’était pas mal et le concept était hyper d’actualité. C’était un format un peu top comme le font pas mal Konbini : le top des trucs à visiter dans le coin autour d’Issoire. Je pense que c‘est eux.

Et la moyenne d’âge de l’équipe à peu près, elle est à combien ?

La moyenne d’âge de l’équipe…Alors moi je dois venir un petit peu vieillir l’ensemble mais je pense que la moyenne d’âge…Ouais elle doit être à 24 ans. Dans l’équipe le plus jeune ça doit être 19, moi j’ai 32. Donc 19-32 ans mais après la moyenne ça doit être autour de 23 et 25 donc 24 ans ouais je dirais.

La notion de jeunesse c’est un atout très fort et à la fois une grosse contrainte. Parce que quand t’es jeune t’es fougueux, t’as pas de méthode, t’as pas de cadre mais à l’inverse normalement t’es hyper créatif. Nous en tout cas forcément on a la notion d’âge qui moi m’intéresse. Moi le seul truc qui m’a toujours intéressé dans l’équipe et c’est encore plus vrai sur notre métier. C’est la notion de passion. Parce qu’aujourd’hui moi je suis persuadé que le seul truc qui fait que les gens sont bons et que le gens sont contents de venir travailler c’est qu’ils sont passionnés.

Les gens qui ne sont pas passionnés de toute façon tu le vois parce qu’ils viennent au boulot et ils se font chier. Aujourd’hui, et ça c’est une réalité, c’est que si les gens restent pour finir un truc qu’ils n’ont pas fini c’est parce que ça leur plaît, et qu’ils ont envie de faire plus, qu’ils ont envie d’apprendre.

En plus nous on est sur une diffusion très sociale donc très moderne. Il faut suivre les codes, il faut être tout le temps dans les tendances, les machins. Donc forcément si t’as pas la passion du contenu, de l’information, t’es pas bon.

Le moteur il est vraiment dans le fait d’aimer faire quelque chose.

C’est pour ça qu’effectivement la notion de passion est compliquée parce que j’ai l’impression que, alors j’ai pas 70 ans, mais qu’il y a de moins en moins de gens qui sont passionnés par des choses.

Ils sont un peu généralistes et en fait il y a pas de trucs vers lesquels ils ont envie spécifiquement d’aller. Ou alors c’est qu’ils ne veulent pas prendre le risque d’y aller.

Il ont peur de l’échec et aussi des contraintes financières parce qu’aujourd’hui t’as trois enfants tu te dis « je vais me lancer dans un truc qui n’a rien à voir, même si je suis passionné du truc c’est compliqué ». T’as plein de barrières à l’entrée. Après ce qui est sûr c’est que, moi ça on me l’a toujours dit mais j’ai eu du mal à comprendre ce que ça voulait dire, mais en gros trouve un truc qui te passionne et t’auras plus l’impression de travailler. Pour moi c’est une réalité.

Moi le premier parce que je suis chef d’entreprise, en fait je fais plein de trucs différents qui n’ont rien à voir. Mais en réalité moi ce qui me passionne c’est l’entreprise. Mais dans les tâches que je fais au quotidien il y a plein de trucs qui ne me passionnent pas. 90% des trucs ne me passionnent pas.

Il y a toujours des trucs qui ne te plaisent pas. Ça c’est normal et ça il faut être conscient que tu n’auras jamais un truc qui te plaît à 100%. Mais en tout cas le but c’est quand même d’aller vers un truc où tu sais que le 3/4 du temps c’est quand même là-dessus que tu te fais plaisir.

Pourquoi avoir choisi les couleurs jaunes et rouges pour En Vrai ?

Bonne question ! Personne ne m’a jamais posé la question.

Le jaune ça c’est le petit clin d’œil à Konbini parce que le jaune il vient du jaune de Konbini. Konbini faut le savoir est un média qui en terme de puissance de marque est extrêmement fort.

Ils ont créé un modèle de marque qui est… Alors même si, je les re critique un peu parce que le média est entrain un peu, en tout cas je trouve, de baisser en qualité sur plein d’aspects. En tout cas historiquement quand Konbini a lancé le modèle vidéo, parce qu’à la base ils viennent plutôt du blog et de la plateforme, ils ont créé un univers de marque tellement puissant avec vraiment des codes sur des émissions qui sont devenus de symboles sociaux.

Donc effectivement quand on a lancé En Vrai ça a été la période où Konbini a explosé ou en tout cas a lancé, parce que ça a explosé assez rapidement, le format Fast & Curious qui est le format phare interview, le format binaire avec questions / réponses où il y a une question et une réponse. Ces formats-là étaient principalement produits sur fond jaune. Du coup je ne sais pas si ça a été un bon raisonnement mais on s’est dit…Alors Konbini faisait d’autres formats avec d’autres couleurs, d’autres concepts…etc. On s’est dit enfaite Konbini ce n’est pas que le jaune. Donc on s’est dit quitte à choisir une couleur on va essayer de prendre cette couleur de fond parce que les gens identifient Konbini avec ce fond là quand ils s’arrêtent. Donc on s’est dit les gens vont croire que c’est Konbini.

Alors je ne sais pas si c’était bien ou pas mais en tout cas aujourd’hui clairement les gens c’est marrant parce qu’ils nous repèrent là-dessus.

Le jaune est lumineux et puis c’est un jaune particulier. Le format est chaud. C’est une couleur qui impacte pas mal. Parce qu’effectivement quand tu as aujourd’hui tellement de contenu qui sort sur un feed pour stopper les gens il faut trouver la bonne formule. Après c’était le parti prix, je ne sais pas si on avait fait une autre couleur si ça aurait été pareil ou peut- être pas bon du tout. En tout cas c’est venu de ça.

Et après le framboise je dirais que … Ça s’est fait comme ça.

En fait il y a quelqu’un qui avait travaillé sur un logo pour nous à la base et qui avait pensé à ce V en fait qui à la base était pas du tout réfléchi comme ça parce qu’en fait sur le premier logo le V il était dans l’autre sens et c’était l’idée d’avoir un cliqueur de souris.

A la base il y avait une réflexion qui était de se dire qu’enfaite le cliqueur c’est un symbole du web, mais qui n’est pas un symbole des plateformes sociales. Parce que le social (social media) c’est plus le scroll, en fait c’est digitalisé.

Et du coup moi je m’étais dit c’est un peu une connerie de garder le cliqueur, par contre la couleur avait été réfléchie sur des logiques de croisement de couleurs. Donc c’est pour ça qu’il est resté parmi plein de couleurs parce qu’on en avait d’autres. C’était celui qui matchait bien donc on avait gardé celui-ci. Puis on l’a un peu fait évoluer, on essaie un peu d’épurer le logo tout doucement. Parce qu’à la base il n’était pas comme ça.

Le cliqueur, pour le coup, était en bas. Il n’y avait pas ce côté où le cliqueur devient à lui-même un symbole. Ça s’est fait de manière un peu transitoire. On a pas mal réfléchit. C’était vraiment dans l’idée de se dire qu’il faut qu’on arrive à ce que demain les gens voient le V et se disent que c’est En Vrai. Et ça, ça prend du temps, il faut créer tout cet univers là avant d’y arriver. On a vraiment fait un peu une transition là-dessus. D’ailleurs le V il a même changé de forme parce qu’il est troué à l’intérieur maintenant. Il n’est pas plein.

Ah oui ! Et du coup le nom En Vrai ? Est-ce que tu peux me dire comment vous en êtes venu à ce nom ?

Alors le nom En Vrai, pour rendre un peu à César ce qui est à César, c’est un directeur artistique d’une agence qui nous l’a proposé. On en avait parlé avec lui et je lui avais dit quand on se revoit si tu as des idées on est vachement preneur. Lui comment il nous a raconté le truc, parce que je me souviens comment il nous a raconté le truc, il nous a dit : « ce week-end j’ai fait un barbecue et en fait tous mes potes disent à chaque début de phrase en vrai machin, en vrai machin … »

En fait on ne s’en rend pas compte et du coup il nous a dit que les gens l’utilisaient vachement, la notion de « en vrai, en vrai… ». Il y a la double signification avec le « en vrai » l’expression et « en vrai » où l’idée comme c’est de créer un média très localisé sur le territoire où on voit les gens en vrai, c’est les vrais gens qui interviennent. Pour le coup c’était vraiment l’idée de base. Le mot a été plutôt l’effet d’une balle. Ça a été vachement malin.

Et est-ce que vous aimez prendre des stagiaires ?

Ce n’est pas qu’on aime bien c’est qu’on adore prendre des stagiaires. Ça c’est important. On adore prendre des stagiaires. Même si moi je ne suis pas toujours disponible et impliqué auprès de tout le monde. Mine de rien dans l’équipe maintenant nous sur les permanents on est dix-neuf donc ça fait du monde.

Plus les stagiaires c’est très compliqué, moi en tout cas j’ai du mal à suivre. Pourtant ça me plairait. La semaine dernière, la première fois qu’on a fait un petit point vous étiez là.

Quand je suis dispo et que j’ai prévu de faire un truc j’essaie en tout cas de partager et d’être là. Mais c’est hyper important pour deux choses. La première c’est qu’aujourd’hui on est sur un sujet où on a déjà conscience qu’on est trop vieux à 30 ans. On a besoin d’avoir des gens qui nous ramènent à « ça ce n’est plus ce qui se fait ».

Il y a des trucs où moi des fois je vois et je me dis c’est super. Ils me disent « t’es ringard » alors que j’ai 30 ans. Donc ça c’est le premier élément : anticiper et être conscient et lucide sur le fait que ce qu’on fait on est potentiellement déjà en retard. Il faut des gens qui soient encore et toujours dans la mouvance, dans les codes et les tendances.

Donc ça c’est le premier élément. Le deuxième c’est que pour nous, je reviens avec cette notion d’humain, c’est qu’aujourd’hui il n’y a aucun stagiaire qui vient chez nous qui vient pour rien faire. C’est-à-dire qu’il n’y a aucune personne qui vient et qui ne va pas faire un truc où à la fin il aura l’impression d’avoir servi. Ça c’est hyper important et ce n’est jamais arrivé. Quand quelqu’un part il se dit « j’ai participé au truc ». Ça c’est extrêmement important, c’est hyper central pour nous d’intégrer tout le monde dans la démarche et de se dire que chacun a participé au truc.

Tu regardes les gens qui travaillent avec nous sur le guide, à chaque fois c’est des gens en stage.

On voulait amener de la nouveauté, que ce soit des gens qui soient sur le terrain, qui connaissent un peu les sorties, les trucs chauds. Si on prend quelqu’un qui a 40 ans il est complétement HS …

Ca c’est hyper important. T’as quand même quelqu’un qui était au centre du projet chaque année du bouquin qui est en stage. Il sort un bouquin à 25 000 exemplaires, ce qui est quand même monstrueux.

Là pour le coup, tu sors du truc et tu montres un bouquin en disant…T’as un entretien d’embauche et ils te disent « qu’est-ce que vous avez fait ? », « regardez j’ai fait un bouquin ». C’est énorme. Ça c’est important et puis franchement tous les stagiaires. En tout cas on en a pas mal soit qui reviennent soit après en alternance. On a notamment Lucas dans l’équipe qui à la base était en stage il y a trois ans, et qui a fait après sa licence et son master qu’il va finir.

Il est censé continuer avec nous après. L’histoire elle est longue. Cette notion effectivement d’avoir des gens qui construisent un peu le média aussi et qui doivent rester après c’est important. Lucas aujourd’hui il est en capacité de dire « ça c’est moi qui ait participé à tout ça ». Ça a une vraie force aujourd’hui.

Quand tu bosses chez Michelin, ils doivent être 130 000 collaborateurs, en gros beaucoup de monde, tu fais un truc et tu es personne. Personne peut dire « ça c’est moi qui ait fait ça ». Chez nous t’as quelqu’un qui est en stage et qui dit « j’ai fait ça ». Pour moi ça, ça a du sens. Je pense que si tu questionnes de stagiaires qui sont venus il y a deux ou trois ans ici ils te diront « ouais, ouais j’avais participé à ça, j’avais fait ça » et ils s’en souviennent et c’est des trucs qui sont notoires. C’est hyper important.

Ça se passe comment un peu au niveau des postes ? Vous trois évidemment vous êtes vraiment fixes depuis quatre ans mais est-ce que ça a beaucoup tourné au niveau des gens ? Est-ce que vous embauchez de plus en plus, les gens sont là depuis quatre ans ? Comment ça marche ?

Pour la petite anecdote, Start It Up qui est l’agence qui avait porté le projet En Vrai pendant deux ans a monté une autre société qui s’appelle Tékaté Production il y a un an. C’était en mai 2022. Elle a repris la marque En Vrai, l’activité d’En vrai. Elle développe cette activité-là. C’est une histoire qui moi aussi m’intéresse et me passionne.

C’est la notion où Nino et Hugo qui étaient salariés de chez Start It Up, de l’agence, quand j’ai fait le choix de sortit l’activité d’En Vrai pour la rendre indépendante où on crée un vrai projet et une vraie entreprise à part entière. Je m’étais engagé moralement, beaucoup Nino parce qu’il est là depuis 2019 et Hugo 2020 donc il ne connaissait bien le projet aussi, à leur dire que « si un jour c’est possible je veux qu’on fasse ce transfert-là. Je vous propose si vous voulez de devenir associés de l’entreprise, parce que vous avez porté le truc, parce que ça fait partie du deal, parce que c’est un projet et une aventure humaine ».

Et aujourd’hui t’as Nino que je ne connaissais pas il y a quatre ans qui est associé à part entière. Ça c’est une histoire aussi importante parce que des gens qui créent des boîtes et qui ouvrent cette notion avec une place aussi importante des collaborateurs dans l’association juridique de l’entreprise c’est rare. Pour moi c’était important. Après effectivement dans la redistribution, En Vrai à la base il y avait un stagiaire en 2019 qui a commencé, Jessy qui se reconnaîtra parce qu’il nous suit encore pas mal.

Ludivine : Petite dédicace.

Adrien : Petite dédicace à Jessy. Après Nino est arrivé dans la foulée suite au stage de Jessy. Et puis ensuite on a tout doucement construit l’équipe. Grosse construction pendant deux ans sur les concepts et le côté édito et réal de vidéo.

C’était le vrai sujet sur lequel on devait vraiment créer un truc. Et puis après on a rajouté des gens sur la partie production ; des gens sur la partie communication avec vraiment un chargé de communication dédié à En Vrai parce que le média méritait et nécessitait d’avoir quelqu’un de dédié ; une partie sur la partie gestion de projet parce qu’avec le nombre de vidéos qu’on produit et réalise à l’année (environ 250 par an) il faut quelqu’un puisse suivre les trucs ; et une partir commerciale avec trois commerciaux.

Donc ça fait une belle équipe d’une dizaine de personnes aujourd’hui qui gravitent et qui développent le truc. On s’est partagé un peu sur le côté purement …enfin En Vrai devient finalement de plus en plus une activité parce qu’on en a parlé on a le guide avec le petit bouquin qui est entre guillemets une activité annexe même si c’est commercialisé au travers de la marque En Vrai c’est un autre métier.

Après on a la partie avec les affiches. On a essayé de créer des branches d’activités complémentaires qui peuvent aussi être potentiellement indépendantes dans leur fonctionnement.

Maintenant cette année on est un peu là-dessus on essaie de construire un peu un écosystème dans la structure où chaque activité a un peu son service et peut développer les choses avec son équipe etc. Là on est en gros dix, normalement en septembre 2023 on devrait être au moins treize. C’est énorme quand tu regardes ça fait 30% d’augmentation.

Donc tu vois c’est des choses qu’on essaie de faire avancer. Mais on le fait un peu à notre niveau, malheureusement on n’a pas les moyens financiers de prendre le risque ou en tout cas de pouvoir accéléré trop vite.

Ça impliquerait un coup financier et un investissement qu’on n’a pas. Aujourd’hui on fait dans l’ordre parce qu’on a la chance, l’entreprise est autonome et rentable depuis le début, en autofinancement.

Aujourd’hui tu regardes des médias…alors si vous suivez vous pouvez voir si ça vous intéresse tous les sujets autour des médias et notamment un peu dans l’écosystème et le financement, mais vous regardez du Neo ou du Konbini c’est des boîtes qui ne sont pas rentables mais qui ont fait que des levées de fond. Alors après c’est bien ou ce n’est pas bien c’est un autre sujet mais en tout cas nous on fait à notre petite échelle et mine de rien on construit un peu tout ça et on s’autofinance pour développer les choses donc c’est chouette.

Il va falloir être un petit peu honnête. Est-ce que tu pourrais dire le pire défaut de Nino ?

C’est difficile parce qu’enfaite Nino comme c’est quelqu’un de passionné, il a forcément entre guillemets que des défauts. Parce qu’en fait tous ses défauts sont des qualités.

Il est tellement impliqué dans un truc que tous ses défauts sont des qualités. Le fait qu’il soit hyper créatif fait qu’en fait c’est un défaut, parce qu’il n’est pas forcément toujours très cadré dans ce qu’il fait. Il est un peu des fois dans la lune dans plein d’actions quotidiennes, mais parce que ça va avec les créatifs. Un créatif qui est cadré il ne peut pas être créatif. Ça c’est un défaut enfin en tout cas une vraie valeur qu’a Nino. Après Nino son gros manque c’est surtout (rires) : c’est son organisation. En fait, il n’aime pas faire ça. On revient à la notion de passion, quand tu fais un truc et que tu n’aimes pas vraiment tu n’es pas bon.

Après aujourd’hui sur le côté éditorial et réalisation c’est lui qui porte la vision des formats. Il est obligé d’être forcément un peu dans le cadrage et dans le suivi. Mais c’est vrai que l’organisation ce n’est pas trop son fort.

Et du coup la plus grande qualité de Nino ? Tu dirais que c’est la création ?

C’est la création et la passion parce que Nino c’est quelqu’un qui fait que les choses parce qu’il y croit. Il est vraiment engagé dans ce qu’il fait à fond…

Il n’y a jamais de sujets autour de l’entreprise. Le seul sujet c’est ça. Sur les sujets quand tu es associés il y a des sujets autour de l’argent, t’as des sujets autour de la direction, qui dirige etc. Ce n’est pas trop un sujet qui l’intéresse. Ce qui l’intéresse c’est vraiment le développement et la vision du truc. Sa grosse qualité c’est ça, c’est le je suis au service du projet, je suis là pour qu’on développe le truc ensemble en espérant que à la fin ça fonctionne, ça c’est important. Et que du coup je me donne à fond donc en fait tout ce qui parasite et qui est pas lié au fait de faire avancer l’entreprise ça l’intéresse pas.

Il est tout le temps focus sur comment on peut faire pour faire mieux, même si il y a des choses, comme on l’a dit sur plutôt sur ses défauts, qui font que des fois ça implique un peu de perte de temps sur des choses parce que comme il est moins à l’aise, c’est moins son trucs, il passe plus de temps à le faire, même si il finit par le faire. Mais tout le reste fait qu’en fait, c’est toujours dans la volonté de faire avancer l’entreprise et la
marque.

Une de ses qualités c’est qu’il est un peu une marque. Alors je sais pas si c’est vrai, si aujourd’hui les gens pourront dire « Ouais En Vrai, on voit souvent le petit blond avec les cheveux en folie ».

Donc tu vois c’est une petite marque, une petite marque à lui tout seul. Donc ça c’est chouette, ça fait partie aussi vraiment des codes qu’on a essayé de créer dès le début sur En Vrai. Parce qu’en fait les médias c’est ça aussi, ça veut dire que aujourd’hui tu regardes une émission à la télé, t’as un présentateur, un animateur. Aujourd’hui tu peux en fait aimer un concept d’émission mais pas l’aimer parce que tu n’aimes pas l’animateur et à l’inverse tu peux te dire je suis parce que il y a tel animateur.

Donc nous ça faisait partie du truc, donc ça a été un peu une chance aussi d’avoir quelqu’un qui soit très à l’aise avec ça puisque Nino a toujours été très à l’aise avec le fait de jouer, faire de l’acting et tout. Mais du coup c’est pour ça que ça faisait vraiment partie de la stratégie, il faut absolument qu’on ait quelqu’un qui porte humainement les messages même si notre stratégie, on a commencé à le faire, c’est de rajouter aussi des gens autour avec Maxime qui intervient pas mal, Hugo qui a son concept là l’Aketu qui est un petit format aussi, bon toujours moi du coup qui n’est jamais sollicité.

Après on a pas mal d’animateurs aussi locaux qui interviennent sur des formats avec nous.
On a fait pas mal d’émission avec Fanny Agostini qui est quand même localement l’une des stars.
Sur TF1 t’avais Claire Chazal qui était une auvergnate. Mais Fanny c’est quand même une petite star locale. Elle a fait des supers trucs, des émissions qui sont hyper stylées sur BFM, sur France 3, elle a animé sur Europe 1 et tout donc c’est vraiment une super journaliste.

On était vraiment super content qu’elle ait envie. Et pour la petite anecdote, Fanny, quand elle a tourné avec nous, je sais plus si c’est sur le premier ou deuxième format qu’on a tourné avec elle, parce que en tout avec Fanny on a deux concepts d’émissions : on a le format Buée et Claquettes qui est le format sur le thermalisme Auvergnat puisqu’il y a 11 stations thermales dans la région, c’est pour mettre en avant chaque station thermale.

Et on en a un deuxième qui s’appelait Carte Blanche qu’on faisait avec les départements pour mettre en avant toutes les actions autour de la RSE qui est mis en place par le département du Puy de Dôme. Et quand Fanny a tourné avec nous sur les premiers épisodes, elle nous a dit : « c’est hyper stylé, franchement c’est plus agréable de tourner avec vous que sur BFM ». Donc là autant te dire que je n’étais pas peu fier !

C’était flatteur parce que effectivement Fanny elle a commencé je crois sur BFM, donc elle a fait beaucoup de contenu sur BFM qui est quand même un énorme média, une grosse chaîne, et effectivement le fait qu’elle nous dise que c’était à la fois bien, confortable et agréable de tourner
avec nous, et que du coup on s’entend hyper bien et qu’on fait pas mal de trucs, on continue de faire des choses ensemble : et ça c’est hyper cool !

C’est un peu aussi une récompense d’avoir quelqu’un de ce niveau-là qui connaît le sujet et qui te dit ce que vous faite c’est cool. Et on avait tu vois aussi, ça me fait penser à d’autres anecdotes. On avait Cécile Coulon, Cécile qui est hyper stylée, c’est une jeune écrivaine qui écrit des bouquins très stylés.

D’ailleurs je crois que Cécile, pour la petite anecdote, elle anime maintenant une émission sur France Inter le soir sur la culture et notamment sur la lecture. Et Cécile quand elle est venue, ça ne faisait pas très longtemps qu’En Vrai existait, et elle est venue pour intervenir pour présenter son bouquin. Et après elle a fait une deuxième interview pour parler de son rapport avec la région. Et en fait Cécile était passée 15 jours avant sur Konbini.

Et pour le coup le studio à l’époque était quand même beaucoup moins bien que maintenant et Cécile nous a dit « Mais en fait c’est beaucoup mieux que chez Konbini le studio ». Et là on était assez content, on se disait bah en fait ce qu’on a fait c’est pas si mal. Donc c’est des petits trucs comme ça qui font plaisir et puis quand c’est fait avec des gens qui sont un peu des personnalités locales comme Fanny et Cécile.

Ça donne de la confiance. Et c’est hyper cool et ça nous promet pour l’avenir.

Et du coup après, on n’a pas fait Hugo, la meilleur qualité et le pire défaut de Hugo, tu dirais quoi ?

Hugo c’est dur. Là avec le frérot…

Tu me mets une colle ! Si on commence par la partie plutôt qualité : alors Hugo, y’a un truc qui m’a un peu bluffé parce que en fait il n’est pas forcément comme ça mais il est sorti un peu de sa zone de confort. C’est qu’il a construit, imaginé et s’est lancé dans la réalisation de son propre concept vidéo. Parce que lui il a son concept qui s’appelle l’Aketu.

En gros c’est un petit format qui dure 1min30, 2min, qui désacralise un sujet de société et d’actualité qui nécessite un peu de vulgarisation, d’explications pour le contexte et expliquer un peu le sujet. Et Hugo m’a bluffé par le fait que effectivement c’est un exercice qui est difficile, de se mettre devant la caméra et de sortir le pitch construit un peu journalistiquement, parce que c’est un format qui demande pas mal de réflexion. Parce que quand tu dis une connerie sur un sujet où t’es censé expliquer il ne faut pas trop voilà…

Il a vraiment réussi à créer un truc qui en plus en terme de diffusion a plutôt très bien marché sur les formats qui sont sortis. C’est un format que je trouve fort et qui est hyper dans les codes parce que t’as HugoDécrypt, t’as Brut, t’as des gros médias qui le produisent à des formats similaires, donc en terme de réal et de rendu c’est top ! Et il a vraiment tout fait de A à Z parce que en fait il avait jamais monté de vidéos et du coup il a dit « bah écoutez les gars moi je veux aussi comprendre le métier que font les équipes », et c’est aussi ça qui est important en disant « voilà moi je vais écrire le truc, tourner le truc, monter le truc. »

Il est devenu multi-fonctions et ça c’est une qualité qui s’est créée avec l’entreprise parce que Hugo de base il n’a pas forcément toujours le réflexe de faire les choses quand il ne sait pas le faire. Là franchement il est vraiment sorti de sa zone de confort là-dessus. Il a essayé de faire son truc et ça marche bien et c’est aussi ce qui donne confiance parce que quand t’arrives à prendre la parole sur des trucs où c’est un exercice pas facile, c’est chouette.

Je pense que c’est de famille mais en vrai, des fois il a un peu ce côté ou en gros « oui c’est comme ça que ça se fait » alors que y’a quand même toujours un peu de nuances à mettre. Je m’auto critique là -dessus parce que c’est un peu la même chose. Mais en tout cas, normalement, j’essaye de pas mal travailler sur moi pour essayer d’un peu changer ça.

Est-ce que t’as un dernier mot, quelque chose à rajouter pour ces 4 ans d’anniversaire ?

Dernier mot, déjà ce que j’ai envie c’est que les auvergnats comprennent que ce qu’on fait ce n’est pas facile. On voit pas l’envers du décor, déjà faut que les gens se rendent compte que ce n’est pas deux pimpos au fin fond d’un cagibi avec deux smartphones et deux lampes torches qui font la lumière. Aujourd’hui on est une équipe, on est quand même 10 ce qui en 4 ans, des entreprises qui se développent comme ça y’en a pas beaucoup. Qu’on fait ça d’abord pour mettre en avant la région parce qu’on est tous des amoureux de notre région !

Donc ça c’est vraiment le cœur du sujet. Après évidemment que aujourd’hui on a besoin de faire, parce que c’est souvent les critiques c’est « Ouais mais vous faites des formats un peu publicitaire, etc… ».

En même temps il faut que les gens comprennent, en général c’est toujours les même qui râlent à ce niveau-là, mais il faut que les gens comprennent aussi que comme pleins d’autres entreprises, si on n’a pas de modèle économique et qu’on gagne pas d’argent, on ne peut pas faire tout le reste, on peut pas payer les salaires des gens. Du coup le projet et le média n’existeraient pas. Donc il faut aussi être conciliant de temps en temps parce que les formats publicitaires – en tout cas c’est le vrai travail qu’on essaye de faire – c’est que chaque format même publicitaire qu’on essaye de réfléchir, on essaye de le réfléchir pour qu’il ne soit pas vu et compris comme une publicité.

Et ça c’est une vraie force parce qu’aujourd’hui faire des formats publicitaires qui sont vraiment vus comme une publicité, c’est quand même relativement facile. Les imaginer pour que les gens les regardent avec quand même un fond et aussi une critique, en se disant que c’est un reportage ou que c’est intéressant ce que fait l’entreprise. Mais en fait c’est vraiment vu comme un reportage.

Ça c’est un vrai travail qu’on essaye de faire ! Parce que on veut d’abord que les gens se fassent un avis et qu’ils ne se disent pas que c’est une pub, ni que ce n’est pas une pub et qu’ils se disent vraiment que c’est intéressant ce que fait telle entreprise et que ça leur donne envie de travailler, d’acheter, de consommer, de rencontrer ces entreprises. Donc faut que les gens comprennent ça, c’est important.

Et que si nous on ne fait pas ça, on ne peut pas faire avancer le média et on ne peut pas mettre en avant la région et qu’aujourd’hui payer des salaires, financer du matériel, faire tout ce qu’on fait c’est grâce à ça et que c’est des grosses sommes. Et surtout moi ce que je veux c’est que les gens, en Auvergne en tout cas, nous suivent, ça c’est ce qui nous permet à la fois d’être un peu la récompense du travail qu’on fait et puis ce qui nous permet demain de pouvoir faire d’autres choses. Que les gens comprennent aussi que c’est en faisant un peu de formats publicitaires et en ayant des gens qui nous suivent, qui nous like, qui nous encouragent, qui s’engagent auprès de nous.

Et que nous après on peut faire des formats plus libres, plus édito, plus journalistique, des formats plus profonds, plus techniques parce qu’à côté de ça on a réussi à financer des choses qui nous permettent des choses plus libres.

Tu vas aujourd’hui chez Centre France, ce qui fait vivre La Montagne c’est la pub, tous les médias c’est la pub. T’es obligé. Mais voilà, en tout cas suivez nous sur toutes les plateformes sociales ! Il y a notre blog aussi si vous voulez regardez un peu de contenu rédactionnel, on est plutôt normalement pas mauvais sur ce qui est sélection, les tops auvergnats, si vous voulez faire des trucs en Auvergne, on a fait un gros travail de fond avec des jeunes qui ont travaillé dessus aussi.

Suivez nous sur Facebook, Instagram, LinkedIn, YouTube, TikTok. Voilà j’espère que ça vous plaira et nous on va tout donner pour faire pleins d’autres trucs et à bientôt sur En Vrai !

Et bon anniversaire !