Anniversaire En Vrai – Les 4 ans du média auvergnat – Interview d’Hugo COUSSONNET sur l’histoire d’En Vrai

Dans le cadre de l’anniversaire des 4 ans du média En Vrai lancé en juillet 2019, découvrez en interview le témoignage d’Hugo COUSSONNET, responsable commercial du média depuis sa création qui vous raconte l’histoire du média devenu incontournable en Auvergne.

L’interview en PodCast est disponible en bas de cet article au travers d’une vidéo à écouter sans modération ainsi que sur DeezerSpotify et Google PodCast.

Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Moi c’est Hugo, j’ai 29 ans et je suis en charge de la partie commerciale et recrutement sur En Vrai.

Ça fait quoi de déjà souffler la quatrième bougie d’En Vrai ?

Eh bien, cela m’emplie de joie.

Ça t’emplie de joie ! Et du coup, est-ce que tu peux nous faire un petit bilan des 4 ans d’En Vrai ?

L’aventure est partie de rien en soi et puis elle a été semée d’embuches, et concrètement, on est là où on ne pensait même pas être un jour, alors qu’on y est déjà au bout de seulement 4 ans ! Si je devais faire le bilan, je dirais que c’est surprenant et en même temps plutôt réjouissant et enrichissant pour nous parce qu’on ne s’attendait même pas à être là.

Tu nous as parlé d’embuches, alors est-ce que tu peux nous parler d’un événement marquant d’En Vrai ?

Il y en a eu plein ! Après, moi, je suis plus sur la partie commerciale donc forcément, je vais peut-être dire un moment où on a signé un gros contrat parce qu’on sait que derrière, ça nous permet de pouvoir embaucher quelqu’un par exemple. Mais sinon je dirais peut-être la vidéo qu’on avait fait avec Orelsan parce qu’il y avait vraiment le côté où on passait dans une autre dimension.

C’est vrai qu’on l’a vue passer cette vidéo, elle était très sympa !

Est-ce que t’aurais une petite anecdote drôle à propos d’En Vrai, un truc qui s’est passé et dont les gens ne sont pas forcément au courant ?

J’ai une anecdote, après c’est pas hyper marrant, mais c’est rigolo. Dans tous les formats fiction qu’on a fait, je joue toujours et… faut me trouver quoi ! J’ai un rôle toujours évidemment très marquant (rires) !

Hugo Coussonnet

On a entendu que vous étiez frères avec Adrien, comment ça se passe pour travailler ensemble ?

Je dirais que tout est un peu amplifié : quand c’est cool, c’est encore plus cool, et quand on s’engueule, on s’engueule encore plus quoi ! L’avantage, c’est que comme on se connaît bien, on se dit les choses, je connais ses limites, jusqu’où il peut aller. Je sais parfaitement ce dont il est capable donc c’est cool parce que quand j’ai besoin de quelque chose, je sais qu’il peut le faire, j’ai pas besoin de lui demander s’il sait le faire, ça va plus vite. Après, ce qui est chiant c’est qu’aux dîners de famille et les trucs comme ça, on parle du taff tout le temps… en fait à chaque fois qu’on se voit on parle que du taff. Alors qu’avant on parlait de taff mais lui m’expliquait sa vie et moi ça m’intéressait, et pareil pour lui quand je lui racontais mes trucs. Là, on se sait, donc c’est un peu différent mais c’est cool aussi parce que, comme je disais, quand on réussit des trucs on est trop contents quoi.

On sait qu’il y a une très bonne ambiance dans les bureaux d’En Vrai et nous, en tant que stagiaires, on a entendu parler de traditions de début de mois. Est-ce que tu peux nous en parler ?

La tradition de début de mois, c’est un brunch qu’on fait une fois par mois avec toute l’équipe d’En Vrai et de Start It Up, et où tout le monde ramène quelque chose à manger sur une thématique. C’est toujours un moment cool où on peut se voir. Après je t’avoue que c’est un peu le truc « organisé », parce que sinon on se voit quand même au moins deux ou trois fois par semaine. Tu vois, la semaine dernière on était en barbec’, et on va en refaire un cette semaine… le brunch c’est juste que c’est plus organisé.

Est-ce que tu aurais un futur gros projet ?

Il y a le fait que, déjà, on va un peu plus accentuer la partie « marque blanche » donc, en gros, faire des vidéos pour des entreprises qui ne veulent pas forcément passer sur En Vrai et qui veulent juste une vidéo pour elles. Ça c’est cool parce qu’on a un style de vidéo qui n’est pas trop fait en France en réalité, et donc ce côté vraiment très décalé, avec des animateurs, etc, il n’y a pas trop de boîtes de production qui en font. Je pense que ça va être cool de pouvoir un peu attaquer le marché parisien, lyonnais, et tout, pour aller vendre des vidéos là-bas et voir un peu comment ça se passe là-bas quoi !

Hugo COUSSONNET

Est-ce que tu peux nous parler un peu de ces nouveaux locaux ?

On va déménager sur Cournon et on va prendre des locaux qui font le double. Ce sera beaucoup plus confort parce que, vous l’avez compris, c’est un peu galère en ce moment. Donc on va avoir des locaux qui feront le double et surtout un studio qui va être, je pense, trois ou quatre fois plus gros que celui-là. C’est cool, on va pouvoir faire vachement plus de trucs en termes de vidéos studio. On aura même des lieux pour manger, parce que là c’est toujours un peu galère de manger dans l’entrée (on aura plus de micro-ondes aussi). Il y aura aussi un système de bureaux : moins d’open spaces, plus de bureaux individuels, pour pouvoir travailler un peu au calme.

En tant que commercial, est-ce que tu peux nous parler un peu d’où est venue l’idée du merch’ d’En Vrai (les t-shirts, posters, produits dérivés…) ?

Le merch’, finalement, je m’en occupe pas tant que ça, enfin… c’est plus un truc qu’on fait tous les trois avec Nino et Adrien. Moi je suis à l’initiative du guide, c’est pas du merch’ mais voilà. Adrien avait eu l’idée de faire des posters parce qu’on s’était dit que nous, notre expertise, c’est de bien connaître la région et d’avoir la capacité de diffuser à grande échelle ces informations-là, parce qu’on a le média. On s’est dit « comment est-ce qu’on peut se servir de ça pour encore plus diffuser notre connaissance de la région ? ». Les entreprises nationales qui font des posters vont toujours faire un poster du Puy de Dôme et de Jaude quoi, alors ok c’est cool, mais nous on s’était dit qu’on allait faire des posters de lieux que les gens d’ici connaissent. On a pensé à Marcombes, on a pensé à faire des posters de la Bourboule, et je ne sais même plus ce qu’on a fait… on a 55 visuels. On est un peu dans ce truc de « nous on connaît les endroits que les gens d’ici aiment et on est pas juste Jaude et Puy de Dôme », c’était ça l’idée. On s’était dit que le poster c’était le meilleur moyen, mais le guide c’était pareil hein ! On connait parfaitement la région et notamment la ville de Clermont donc pourquoi on ferait pas un bouquin sur la ville, parce que justement, on connaît bien et on a la capacité de le diffuser ? Demain, on aura peut-être un autre truc : ça pourra être un événement ou j’en sais rien.

Le guide, tu t’es basé sur quelque chose pour avoir l’idée ?

Alors à Clermont, non. À Clermont, tu as des trucs qui sont complètement publi-reportages, donc tout ce qu’il y a dedans a été payé pour être dedans, ce qui n’est pas du tout objectif. Je me suis beaucoup inspiré d’un guide à Lyon qui fait exactement le même concept. C’était l’objectif de le faire à Clermont puisque personne ne le faisait. Et moi, j’aime beaucoup écrire, j’écris bien, je fais pas de fautes donc j’avais dit à Adrien « je vais le faire », et il m’a fait confiance direct.

La réflexion de base, c’était « faut que je le fasse pour les gens qui ne sont pas de Clermont ». Et au final, même les gens de Clermont s’y retrouvent et découvrent plein de choses et donc ça c’est cool aussi parce que je l’avais pas réfléchi comme ça au début, mais en fait ça marche comme ça. Je trouve ça cool de continuer dans cette démarche-là, de « je vais aller chercher le petit truc que personne connaît et le rajouter ».

Coussonnet

Est-ce que tu peux nous dire sur quelle plateforme vous avez commencé et pourquoi avoir choisi cette plateforme ?

La plateforme sur laquelle on a commencé, c’était Facebook, parce que déjà, c’était une plateforme qu’on connaissait bien et ensuite, c’est la meilleure plateforme si on veut faire du targetting (donc en gros, cibler les gens avec des vidéos). Et puis aussi, c’est tout bête, mais la communauté a beaucoup plus répondu sur Facebook que sur Insta au début (c’est un truc qu’on maîtrise pas, c’est un « hasard ») donc on s’est dit « vas-y on continue là-dessus à fond ». Et maintenant, de plus en plus, on va sur Insta parce que forcément, bah voilà, c’est une plateforme beaucoup plus moderne et beaucoup plus utilisée par les jeunes. Mais nous, à la base, c’était Facebook ouais.

Est-ce qu’il y a un client que tu considères comme LE client le plus prestigieux que vous avez eu ?

Jamais de la vie je peux te répondre à ça. Franchement, il y en a plein. Nous, quand on avait commencé En Vrai, enfin surtout moi, je m’étais fait une petite liste d’une vingtaine de boîtes du coin, en mode « si t’as pas ces 20 boîtes, tu peux pas dire que t’es un bon média ici ». Donc évidemment, dans ce truc-là y a Michelin pour t’en citer une, parce que c’est la plus connue. Mais franchement, les 19 autres sont tout aussi prestigieuses. Il y a ce truc « challengeant » : quand t’es commercial, t’as envie de signer des beaux contrats et de faire des belles vidéos, des trucs sympas pour les clients. A l’inverse, il y a des clients qui sur le papier sont un peu moins prestigieux mais qui ont cartonné en termes de vidéos, et là tu te dis que c’est génial, tu t’y attendais même pas. T’as aussi des clients qui sont moins prestigieux mais juste trop cools, donc ceux-là aussi je les adore. Donc tu peux pas mettre de hiérarchie sur les clients, j’ai pas vraiment de réponse à ta question mais en tout cas, il y en a beaucoup.

Quand j’ai fait ma liste, j’ai pas pris les 20 plus grosses en termes de chiffre d’affaire, mais les 20 qui, pour moi, sont « l’Auvergne », en mode « c’est pas possible de pas bosser avec eux ».

Est-ce qu’il y a un truc que t’aimerais améliorer dans les années à venir ?

Tout le temps, tout. J’ai envie de tout améliorer, les vidéos peuvent être encore mieux. Tout peut être mieux, tout le temps, quoi. Après, principalement, on pourrait améliorer le fait d’avoir un jour le luxe de ne plus avoir besoin d’aller toujours chercher de nouveaux contrats, mais avoir la possibilité de faire les formats qu’on veut, sans avoir besoin d’avoir un client derrière, et qu’on puisse se dire « bah vas-y demain les gars, on va en Haute-Loire, y a un papy qui fait de la liqueur de framboises, venez on y va demain », et qu’on n’ait pas besoin de le faire financer, parce qu’à côté on a des subventions ou un partenaire à l’année ou j’en sais rien… mais un truc qui fait qu’on peut faire ce qu’on veut. Ca serait le rêve d’être 100% libre.

Hugo COUSSONNET

Question des stagiaires : est-ce que vous aimez prendre des stagiaires, parce que là, actuellement, on est beaucoup, donc on croit comprendre que vous aimez, mais bon… ?

On adore prendre des stagiaires, déjà parce que dans l’ADN d’En Vrai, ¾ des salariés sont à la base des stagiaires. Quand on prend des stagiaires, on réfléchit toujours en se disant « cette personne-là peut devenir un salarié d’En Vrai ». On utilise l’ « outils stagiaire » comme ça devrait l’être, c’est-à-dire qu’il vient pour faire un stage, découvrir la boîte, et que nous on le découvre aussi, donc en fait, y a un monde où on le garde, où on lui propose une alternance… parce que c’est vraiment arrivé pour ¾ des salariés. Aussi, un autre élément qui est super important pour nous, c’est que, comme nous on veut plaire, il faut faire des vidéos qui plaisent aux gens qui vous ressemblent. Donc quand vous venez c’est trop intéressant parce qu’à chaque fois, vous apportez un truc en mode « attendez les gars, là y a une nouvelle trend » sur un truc qu’on avait pas vu, ou la manière dont vous allez échanger dans les réunions édito’ et les choses comme ça, ça va nous donner des idées, nous remettre aussi les pieds sur terre, nous apprendre des choses. Donc nous on aura tout le temps des stagiaires, c’est obligé, on peut pas faire autrement. Donc ouais, on adore les stagiaires.

Est-ce que tu peux nous citer le pire défaut de Nino ?

L’organisation, sans aucun doute. Par exemple, tu lui dis « Nino, faut que t’appelle X », il te dit qu’il s’en occupe et 3 jours après, tu reviens et tu lui demandes s’il l’a appelé, et il te dit « euh… j’y vais là ! ». Voilà, ça, c’est mon quotidien. C’est très très chiant, mais en même temps, c’est aussi ça qui fait son charme, j’ai envie de te dire. Je pense que si tu demandes à tout le monde, tout le monde te dira « organisation » pour Nino. Adrien va te dire ça.

Est-ce que tu peux nous donner la plus grande qualité d’Adrien ?

Sans aucun doute, la débrouillardise. Tu lui donnes n’importe quoi, il le fait. Tu lui dis « fais une vente », « monte une vidéo » (il l’a jamais fait), il te fera une vidéo qui est correcte. Il se débrouille toujours pour faire un truc bien, même quand il connaît rien, il s’adapte, il va y passer la nuit, il va regarder des tutos, et le lendemain… voilà. Je peux te raconter une anecdote, ça avait fait beaucoup rire les gens à l’époque, mais moi ça m’avait pas étonné du coup. En gros, il était allé voir une boîte de prod’, et il avait vu qu’ils avaient une petite régie, un petit truc sur roulettes qui permet d’avoir les retours son, les retours image et tout, et il était revenu au bureau en disant qu’il nous faudrait une régie nous aussi. Nous, on avait répondu que ce serait ouf mais bon, que c’est une galère, que ça coûte trop cher et tout. Le lendemain matin, tout le monde arrive au bureau, y avait une régie. En fait, Adrien, toute la nuit, avait bricolé une régie, celle qui est dans le studio !

Et la plus grande qualité de Nino ?

Un truc agréable pour moi, c’est qu’en général, les gens qui gèrent la production dans une boîte ont pas forcément la conscience business, c’est-à-dire qu’ils sont dans leur truc, le commercial vend et eux produisent. Ce qui est très agréable pour moi est que Nino a conscience qu’il y a des enjeux d’argent derrière, qu’il faut respecter les clients, les appeler quand il y a un problème. Ça, je sais que c’est pas du tout le cas de tous les gens à la production dans toutes les boîtes, que ce soit vidéo ou pas, dans tous les types d’activité. Souvent le côté production, c’est quelqu’un qui (après c’est peut-être un cliché, je me trompe peut-être), en général est plus dans son truc. Là, ce qui est cool, c’est que Nino, je peux l’emmener en rendez-vous, il sait parler à un client.

Hugo COUSSONNET

adrien coussonnet
Adriz Rédac' chef