[ DIS MOI TOUT ] DES GESTES & DES LETTRES feat Anne Mialle

On t’a souvent répété que tu écrivais « 𝒆𝓷 𝓹𝓪𝓽𝓽𝒆𝓼 𝓭𝒆 𝓶𝓸𝓾𝓬𝓱𝒆𝓼 » 🪰 ? T’as mal au bras quand tu écris ta rédac de philo de 4 heures ✍️ 😫? Anne est là pour t’aider 💪 Dans son institut Les gestes des lettres, Anne Mialle travaille avec des jeunes 🧒 comme des moins jeunes 🧑 pour « leur faciliter la vie pour écrire » en travaillant sur une rééducation de l’écriture.

Anne : 

Bonjour, je suis Anne Mialle, et je viens vous parler de mon métier de Graphopédagogue sur En Vrai.

 

En Vrai : Comment es tu devenue graphopédagogue ?

Anne :

Je suis professeur des écoles, donc institutrice depuis 20 ans et dans le cadre de mon métier, j’ai eu plein d’élèves en difficulté avec l’écriture et il y a quatre ans, j’ai décidé de me former auprès d’une association spécialisée qui s’appelle l’association 5E, qui est spécialisée dans l’enseignement de l’écriture pour les élèves, pour les étudiants, pour les enseignants et dont j’ai été certifiée comme graphopédagogue. Et je me suis installée sur Clermont en ouvrant mon cabinet libéral pour aider tous les gens qui ont des problèmes avec leur écriture.

En Vrai : Concrètement tu rééduques les gens à écrire ? 

Anne : 

C’est une rééducation d’écriture et pour faire un parallèle, c’est comme l’orthophoniste qui voit arriver souvent des enfants en difficulté de lecture, elle va leur faciliter la vie pour lire. Et bien moi, c’est les difficultés d’écriture. Je vais leur faciliter la vie pour écrire. Alors les difficultés d’écriture, c’est un poids parce qu’ils ne sont pas lisibles. Donc souvent, là, c’est plus les enseignants qui vont alerter les familles en disant c’est plus possible. « Je ne peux plus lire ». C’est aussi des réflexions beaucoup sur « Applique toi », même si c’est de moins en moins parce qu’on est quand même plus sympas les instits… des pages déchirées… ils recommencent. Sauf que ça ne règle pas le problème. Après, c’est des enfants qui ont mal quand ils écrivent parce qu’ils prennent des postures, des choses qui font qu’ils sollicitent trop leur tendons, trop leurs muscles, et ils finissent par avoir des crampes. Et puis sinon, on a le problème de lenteur là où ils n’ont pas le temps de prendre leurs cours et que c’est sympa de passer ses récrées à finir. Mais à un moment où il faut que tu sois à l’heure et puis le jour d’un examen, tu n’as pas de récré, quoi. Donc nous, on part de là et on travaille pour tout remettre en place pour que tout roule le mieux possible.

En Vrai : Comment fonctionnent tes séances ? 

Anne : 

Alors, comment ça fonctionne ? C’est des séances individuelles. Je reçois donc un élève, même s’il est jeune ou pas. On fait une première séance où on fait connaissance, on fait le bilan des attentes qu’ils ont, des soucis de pourquoi ils viennent me voir. Je les fais écrire, mais pas trop. Je suis quand même gentille sur la première séance. Et puis on se revoit après, où j’ai analysé la totalité des éléments que j’ai. Et puis, je prépare un petit plan pour qu’on puisse travailler ensuite ensemble au fur et à mesure des séances. On se voit une fois par mois environ. Entre les deux, il faut qu’il bosse à la maison parce que c’est un travail de répétition. Je dis souvent que l’écriture c’est comme un sport, parce qu’il faut un entraîneur, c’est moi. Il faut un grand sportif qui va suivre et qui va s’entraîner, répéter et répéter jusqu’à ce que ce soit acquis. Et puis, pour les plus jeunes, il y a un parent qui reste avec nous parce qu’il faut supporter.

 

En Vrai : Tu reçois tout le monde présentant des difficultés à écrire ?

Anne :

À partir de la moyenne section, on commence à avoir des enfants dont les maîtresses alertent les parents sur la tenue de crayon, sur les difficultés de graphisme. Dès cet âge là, on peut commencer à travailler sur des postures, des gestes. Alors c’est plein de petits jeux. Les jeux rigolos. On travaille sur la mobilité des doigts, sur le déplacement du bras. Et puis ensuite, on s’attaque aux gestes les tout premiers parce qu’en fait, ils l’apprendront dans leur classe avec leur maîtresse, mais pour qu’il y ait de bonnes bases. Ensuite, on a aussi des adultes, jeunes adultes, les étudiants, parce que la prise de notes se fait beaucoup sur ordinateur, beaucoup de travail sur ordinateur. Et puis, au moment de passer les examens, on retrouve un crayon, un papier et il faut gratter pendant 4 h. Et là, ça fait mal. Donc, on retrouve ces étudiants là aussi, des adultes qui passent des concours pour les mêmes raisons. Dans le travail au quotidien, ils écrivent plus autant. Et quand il faut plancher plusieurs heures, ça devient trop dur. Et puis, on a aussi toute la rééducation fonctionnelle avec des gens qui ont fait des AVC ou qui ont eu des accidents de la vie qui fait que soit une hémiplégie, soit la perte d’un membre supérieur oblige soit à rééduquer, soit à changer complètement de main. Et donc, il faut réapprendre à écrire.

 

En Vrai : Tu proposes aussi des formations ? 

Anne : 

Pour le moment, je propose des formations, soit sur des samedis, par exemple, où les enseignants vont venir s’inscrire librement pour améliorer leur pratique. Soit j’ai des stages d’école, donc des écoles qui me contactent et je viens et je forme toute l’équipe sur place au repérage et aux premières bases pour éviter les gros soucis qui peuvent se créer et pour repérer plus facilement les difficultés.

 

En Vrai : Comment on peut te contacter ?

Anne :

Alors, on peut me joindre sur mon site www.lesgestesdeslettres.fr. On peut me suivre sur Facebook, sur Instagram. Sinon, on peut me téléphoner.

pierre alexis duris
Pierre-Alex' Rédac'