[DIS MOI TOUT] LAETITIA GUAPO : MEILLEURE JOUEUSE DE BASKET DE FRANCE
« On a de la chance de pouvoir jouer dans les plus belles places du monde et dans les plus beaux lieux du monde entier ».
Salut, c’est Laetitia Guapo, j’ai 27 ans, originaire de Clermont-Ferrand, je suis basketteuse professionnelle au Bourges Basket et en Ă©quipe de France de 3 contre 3.
Je suis originaire de La Roche-Blanche. J’ai commencĂ© le basket lĂ -bas. Malheureusement, il n’y a pas de basket professionnel ici, donc je joue au Bourges Basket en 5 contre 5 mais je prĂ©pare les Jeux Olympiques avec l’Ă©quipe de France de 3 contre 3.
Les rĂšgles sont diffĂ©rentes ?Â
C’est deux disciplines diffĂ©rentes. Au 5 vs 5, on joue avec un taille six, qui est la taille des filles. Au 3 vs 3, on joue avec un taille six, mais le poids d’un taille 7. On joue en extĂ©rieur, pendant 10 minutes ou 21 points. Un 2 points au 5 vs 5 vaut seulement 1 point au 3 vs 3. Un 3 points au 5 vs 5 vaut seulement 2 points au 3 vs 3. On n’a pas de coach. Et on a plusieurs matches dans la journĂ©e.
Pourquoi le 3 vs 3 ?
Je suis assez polyvalente, je vais pouvoir shooter, attaquer. J’ai un petit cardio aussi hors norme. Les 10 minutes qui sont assez intenses me vont bien. Si j’avais Ă choisir, je choisirais le 3 vs 3, et c’est pour ça que j’ai choisi cette discipline pour prĂ©parer les Jeux Olympiques.
C’est quoi ton move prĂ©fĂ©rĂ© ?Â
Mon move préféré, ça serait le lay back, passer sous le cercle et le tir en course.
Tu dunk un peu ?Â
C’est un peu haut quand mĂȘme. Dans le basket en gĂ©nĂ©ral, on a beaucoup de mots anglophones. On va partir en backdoor, un lay-up, un lay-back, un pull-up.
Un peu de culture basket ?
Moi, je n’ai jamais Ă©tĂ© fan de NBA, je n’ai pas d’Ă©quipe favorite. J’ai fait du basket parce que ma maman a fait du basket.
Le 3 V 3, une nouvelle discipline olympique ?Â
Le 3 vs 3 est rentré aux Jeux Olympiques à Tokyo, en 2020. On a fini avec une médaille en chocolat. Charge de revanche à fond pour 2024 et Paris !
Et ton parcours ?
Pendant les matches, je me faisais remarquer parce que j’Ă©tais un peu plus grande, un peu plus rapide. On faisait des dĂ©tections, au dĂ©but, dĂ©partementales, rĂ©gionales. Ma mĂšre me disait : « Fais toi plaisir, prends ce que t’as Ă prendre et tu verras par la suite ». Entre ça, j’Ă©tais avec Ladji DoucourĂ©, j’Ă©tais avec Teddy Riner. Je mangeais avec eux.
Les jeux olympiques quoi !
On devait partir au TQO, Tournoi Qualificatif Olympique, fin fĂ©vrier ou dĂ©but mars. Le covid tombe, donc je m’entraĂźnais tous les jours, trois fois. Au final, on fait les Jeux. C’est vrai que c’est assez incroyable, rien que de voir les structures, le village, comment ça a Ă©tĂ© montĂ©. Le self, un immense supermarchĂ©. C’Ă©tait une expĂ©rience Ă©norme.
Tu penses quoi du basket français ?
On joue avec le coeur, pour l’amour du maillot. Il y a beaucoup d’Ă©trangĂšres qui viennent, en filles, jouer en France parce qu’on a des contrats professionnels, ce n’est pas le cas dans tous les pays.
Tu as eu une rĂ©compense ?Â
AprĂšs mon annĂ©e 2022, j’ai Ă©tĂ© sacrĂ©e, on va dire, meilleur joueur de France 2022, par le trophĂ©e Alain Gilles. C’est la plus haute rĂ©compense de la FĂ©dĂ©ration française de basket ball. J’ai reprĂ©sentĂ© le basket fĂ©minin, le basket cinq-cinq et le basket trois-trois, donc je suis trĂšs fiĂšre de ça.
Un last mot ?
TrĂšs fiĂšre de reprĂ©senter la ville de Clermont, le sport fĂ©minin Ă Clermont et dans la France entiĂšre. TrĂšs contente de pouvoir porter nos couleurs auvergnates dans le monde entier. J’espĂšre vous croiser les 9, 10 et 11 juin sur la place de Jaude pour un tournoi de 3 vs 3.