Le e-learning, l’avenir de la formation ?

Yannick Bidet-Bertomier, formateur à l’ ESD Lyon – École Supérieure du Digital nous présente sa vision du e-learning

Présente-toi !

Yannick Bidet-Bertomier : « Bonjour, je m’appelle Yannick Bidet-Bertomier, j’ai 45 ans, je suis formateur en marketing digital depuis un peu plus de 20 ans et aujourd’hui responsable pédagogique. Aujourd’hui on va se demander est-ce que le e-learning peut remplacer la formation traditionnelle ? »

 

 

D’abord, au sujet du e-learning, il faut fixer ce dont on va parler.

Yannick Bidet-Bertomier : « Plutôt que d’e-learning, on parle aussi de digital learning, de blended learning, d’apprentissage mélangé.

Globalement le e-learning ce n’est pas seulement la formation à distance, c’est aussi toutes les formations qui utilisent des outils numériques.

Pour la formation à distance, ce pourquoi traditionnellement on parle de e-learning, je pense que l’avenir n’est pas dans cette filière-là ! C’est mon avis, mon ressenti d’expérience, parce que rien, pour certains métiers, ne partagera l’échange pédagogique qu’il peut y avoir avec un formateur. Par exemple pour apprendre le code, le développement informatique, pour apprendre des éléments qu’on est censé apprendre par cœur, pour du droit et d’autres choses, effectivement le e-learning peut être suffisant, parce que ça permet à chacun d’avancer à son rythme. Cependant, en cas d’incompréhension, ou pire de mauvaise compréhension, l’absence d’un formateur en présentiel va se faire ressentir. »

 

L’avenir de ce digital learning est plutôt dans le mélange des deux.

Yannick Bidet-Bertomier : « Aujourd’hui on fait beaucoup de formation en présentiel, donc la formation traditionnelle où les informations vont du formateur vers les apprenants, et ensuite on valide les acquis par un test ou un quizz digital.

Peut-être, sûrement, que l’avenir est dans l’inversion de ces éléments-là : donner tous les éléments théoriques sur des supports numériques avant une session de formation en présentiel au cours de laquelle on se contente de débriefer certains quiz et on ne revient que sur les points qui ont été le plus mal compris par l’ensemble des apprenants.

Je pense qu’avec cette version là on avancerait plus vite et surtout les formateurs auraient eu un sentiment, réellement, d’avoir apporté quelque chose à la fin de chaque session. »

hugo coussonnet
Coussi Rédacteur