Le vaccin lui aurait évité l’amputation

😕 Aujourd’hui, nous avons eu la chance de recevoir Falvio Da Pozzo, jeune clermontois qui est venu partager une expérience de vie difficile.
⚽️ Le 18 juin 2019, Flavio qui rêvait de devenir footballeur pro a dû se faire amputer à seulement 17 ans
💪 Il livre un témoignage touchant avec un positivisme inspirant
▶️ Jeune footeux du centre de formation de l’ ASM Foot Flavio a attrapé une infection rare qui l’a conduit à une amputation de sa jambe droite

Présente-toi !

Flavio Da Pozzo : « Salut c’est Flavio Da Pozzo, et je viens vous parler sur En Vrai de mon histoire.

 

En Vrai : Tu peux te présenter ?

Flavio Da Pozzo : « J’ai 18 ans, je suis né en Guadeloupe à Baie-Mahault, c’est une petite île dans les Caraïbes.

J’ai commencé le foot à l’âge de 7 ans en club à l’US Baie-Mahault et il faut savoir que mon dernier club dans lequel j’ai joué en Guadeloupe, l’US Baie-Mahault, a un directeur sportif qui est un recruteur de l’ASM, donc en gros les meilleurs joueurs il les envoie à l’ASM ou au Clermont Foot, ça dépend, mais quand même plus l’ASM. »

 

En Vrai : Qu’est-ce qui t’est arrivé ?

Flavio Da Pozzo : « Ça a démarré par les symptômes d’une grippe, en fait c’était un petit rhume, un petit mal de gorge, franchement rien qui laissait présager quelque chose de grave, puis au fur et à mesure de la journée c’est vrai que ça a dégénéré. Le lundi on avait musculation avec l’ASM, j’y suis allé et j’ai même fait les exercices et tout s’est bien passé, mais justement c’est après que ça a commencé on va dire à dégénérer un peu.

 

En Vrai : Comment ça s’appelle exactement ?

Flavio Da Pozzo : « La bactérie en question c’est le méningocoque et à partir de ce méningocoque on peut faire : ou une septicémie à méningocoque, c’est une maladie vasculaire, ou alors on peut faire aussi une méningite.

Alors tout le monde connaît la méningite mais la septicémie à méningocoque est beaucoup moins répandue et elle est tout aussi grave, voire encore plus !

C’est vraiment juste avant d’aller à l’hôpital et d’être transféré que ça a commencé à s’aggraver, la bactérie s’était logée dans mon genou droit, donc ça fait qu’il commençait à devenir bleu et j’arrivais plus à marcher, donc on va dire que j’ai dû descendre de ma chambre d’internat en rampant. »

 

En Vrai : Tu peux nous en dire plus ?

Flavio Da Pozzo : « L’infection était devenue une défaillance généralisée, donc ça se propageait vraiment partout.
J’avais des problèmes au niveau de tous les organes, il n’y en a pas un qui a été épargné, je suis resté longtemps en réanimation, puis après j’ai été transféré en hospitalisation continue et c’est à ce moment-là que je me suis fait amputer.

Mon option de survie c’était cette amputation ! »

 

En Vrai : Tu en veux à quelqu’un ?

Flavio Da Pozzo : « Non je ne reproche rien… enfin si je reproche… ça concerne plutôt le ministère de la Santé et l’ARS, tous ces organismes qui instaurent les vaccinations à partir d’un certain nombre de cas dans certaines régions, il fallait mettre en place cette vaccination.

Alors certes elle a été mise en place pour les nourrissons en 2018, mais même si on vaccine les nourrissons, les autres comme moi qu’est-ce qu’on en fait ? »

 

En Vrai : C’est quoi la suite pour toi ?

Flavio Da Pozzo : Maintenant je vais essayer de me concentrer plus sur les études.

Avant je n’étais pas forcément un mauvais élève, mais c’est vrai que j’aurais préféré vraiment me concentrer sur le foot, et c’est ce pourquoi j’étais parti en fait.

Je ne suis pas prêt à mettre vraiment toute mon énergie dedans, comme je le faisais avant.

J’y ai pensé en me lançant en tant qu’entraineur, même si en France on va dire que c’est un peu compliqué pour les personnes qui n’ont pas un passé professionnel, mais je n’ai pas envie de mettre toute mon énergie, toute ma force comme, je le faisais avant en étant concentré 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur le foot.

 

En Vrai : Un last mot ?

Flavio Da Pozzo : « Je veux juste dire que j’ai appris beaucoup de leçons avec ce qui m’est arrivé.

Notamment que vraiment il faut profiter au jour le jour, chose que je ne faisais pas forcément avant mais il faut profiter au jour le jour parce qu’on ne sait jamais ce qui peut nous arriver demain.

Et surtout faites-vous vacciner contre le méningocoque, les vaccins s’obtiennent en pharmacie.

Je ne connais pas le prix mais franchement quel qu’il soit je pense que ça vaut largement le coup pour pas finir mal. »

adrien coussonnet
Adriz Rédac' chef