Les grosses femmes de François Groslière

Aujourd’hui on vous présente François Groslière, artiste-peintre, mais également directeur artistique anciennement au compte de Publicis et désormais pour lui-même à : So Good ID  😎 Il nous a accueilli chez lui, dans son atelier. Trois mots pour le décrire ? Hyperactif, cool, et passionné ! ✌️

En Vrai : Qui es-tu ?

François Groslière : « François Groslière, 57 ans, né à Clermont-Ferrand en Auvergne.

Mon premier métier c’est de dessiner, dessiner pour moi, dessiner pour les autres, et ça m’a amené à faire de la communication, à être directeur artistique chez Publicis pendant 27 ans, puis à me mettre à mon compte avec mon agence So Good ID et en parallèle, depuis une vingtaine d’années, avoir cette double vie : être artiste peintre et aller au-devant des gens parce que je n’aime pas attendre les événements et je préfère aller au-devant et les créer. »

 

En Vrai : Un peu hyperactif alors ?

François Groslière : « Hyperactif oui c’est bien le mot, mais hyper cool aussi ! »

 

 

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Demain dimanche c’est marché de l’Art #placedejaude #placeauxarts #marchedesproducteurs #clermontferrand

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En Vrai : Créatif de jour ou de nuit ?

François Groslière : « Ça tourbillonne bien le jour, ça tourbillonne bien la nuit, et en fin de compte je suis hyperactif aussi parce que : ou on me propose souvent des sujets, ou je les provoque ou on me les amène.

Quand on me demande de créer une Fiat Groslière avec des petites italiennes, des trucs comme ça, je fonce, quand on me demande de faire une fresque dans une résidence, je fonce, quand on me demande de faire une exposition sur le thème de Porsche, du rugby, je fonce, donc voilà je cumule un peu les défis, ou je les attire, ou je les cherche. »

 

En Vrai : Une fascination pour le féminin ?

François Groslière : « Oui j’ai toujours dessiné, j’ai toujours peint depuis évidemment tout petit mais à un moment donné je me suis dit : « il va falloir que tu essaies d’avoir une ligne de conduite où tu te fais plaisir, où tu fais plaisir aux autres, mais d’abord où je me fais plaisir », et ça a été la femme parce que je pense que c’est quand même ce qu’il y a de mieux sur terre.

Et c’est là quand j’ai fait mes deux trois premières femmes, évidemment de cette façon généreuse, à ma façon parce que je suis daltonien donc avec mes couleurs, depuis 10, 15, 20 ans, je développe ce travail sur la femme, à la fois un petit peu érotique, un petit peu bucolique, humoristique. »

 

En Vrai : Il représente quoi ce petit poisson ?

François Groslière : « Ce petit poisson a évolué dans ma tête, au début c’était une façon un petit peu de le sortir du bocal.

J’ai toujours eu des poissons toute ma vie, en étant enfant, adolescent, j’ai toujours eu des poissons rouges ou pas rouges d’ailleurs. J’en avais un qui s’appelait Findus et un autre Vivagel, bien sûr.

Et en fin de compte c’était un peu pour me déculpabiliser d’avoir enfermé ces poissons dans un bocal, donc je me suis dit : « je vais le sortir du bocal et je vais lui faire vivre des choses extraordinaires », et en fin de compte je me rends compte que ce poisson c’est peut-être bien l’homme, ou alors peut-être ceux qui achètent mes tableaux. C’est l’homme qui n’est jamais loin de la femme, qui se fait balader des fois en vélo, des fois en scooter, des fois bien placé. »

 

 

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Olé #portdegujan

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En Vrai : Ton style c’est quoi ?

François Groslière : « Aucune idée, ne me mettez pas dans un tiroir s’il vous plaît !

C’est tout moi, je ne cherche pas à être hyper innovant, forcément c’est avec mes couleurs, avec mes yeux, puisque, comme je vous le disais, je suis daltonien donc je suis incapable de faire du marron, donc vous verrez peu de marrons.

Ces femmes ont la peau orange parce que je trouve que ça leur donne bonne mine, je ne cherche pas à être contemporain ni dans les couleurs, ni dans la mode, ni dans les tendances. »

 

En Vrai : L’art c’est pour tous ?

François Groslière : « Pour moi c’est évident !

Le plus beau des compliments qu’on m’ai fait c’est : « c’est la première fois que j’achète une toile originale », « c’est la première fois que je suis d’accord avec ma femme », « c’est la première fois où toute la famille est d’accord », « c’est la première fois où je n’achète pas un poster ».

Après on peut acheter mes tableaux en reproduction, tous mes tableaux je les fais prendre en photo par un photographe professionnel et on peut les acheter en reproduction.

Mais le plus beau des compliments c’est de me dire : « c’est la première fois que j’achète une toile », donc oui pour moi l’art c’est pour tout le monde et même j’allais dire presque, là où je suis content, c’est que c’est des gens qui ne sont pas forcément collectionneurs, qui ne sont pas forcément férus de vernissages ou d’expositions d’art contemporain. Il en faut évidemment et moi j’adore, je m’inspire toute ma vie de plein d’artistes et je pense que les gens sans être connaisseurs soit reconnaissent des artistes soit sont sensibilisés : « tiens il y a des couleurs de Miro, tiens il y a des formes de Vasarely ».

Donc c’est une compil de tout ça, puis c’est d’abord tout moi ! »

 

En Vrai : Les lieux qui t’inspirent en Auvergne ?

François Groslière : « Les lieux qui m’inspirent en Auvergne ce sont les lieux où il y a de l’eau, je suis un aquatique, peut-être le petit poisson il est là.

J’aime l’eau, j’aime la nature, donc un environnement de nature, d’eau, de lacs, de ruisseaux, la moindre flaque d’eau et je serai toujours mieux que s’il n’y en a pas.

Je suis toujours mieux dehors que dedans et je suis toujours mieux dans l’eau que sur l’eau. »

hugo coussonnet
Coussi Rédacteur