L’événementiel en Auvergne suite au COVID

🤓 Salut ! Aujourd’hui on parle événementiel et digitalisation avec Grégoire Cusinberche, directeur de Centre France Événements.
 
👾 Avec la crise du Covid, les codes de l’événementiel ont bien changé, et passer par des plateformes digitales est de plus en plus en vogue.
 
🎇 Grégoire à bien voulu répondre à nos questions et nous éclaircir sur les différentes actions qu’il a mené (avec ses équipes) à propos de ce sujet !
 
Enjoy the show !

Présente-toi !

Grégoire Cusinberche : « Bonjour je suis Grégoire Cusinberche, directeur de Centre France Evénements, et nous allons aujourd’hui parler d’événementiel sur En Vrai. »

 

En Vrai : C’est quoi l’événementiel ?

Grégoire Cusinberche : « L’événementiel c’est la rencontre des publics.

Sous l’événementiel on peut avoir les spectacles vivants, c’est également des événements professionnels, donc c’est vraiment la rencontre des publics.

L’expérience en tout cas de cette rencontre doit être le meilleur possible pour qu’il y ait un engagement fort de la part des participants ou des visiteurs.

L’événementiel et un moyen différent de prendre la parole, on ne peut pas se mentir dans le cas d’un événement puisque ce sont les personnes en vrai qui sont là et il n’y a pas de filtre. »

 

En Vrai : Le COVID a eu des conséquences sur l’événementiel ?

Grégoire Cusinberche : « Il a été d’une violence absolue pour nos métiers de l’événementiel puisque les événements sont là pour rapprocher les gens.

Puis la conséquence a été très directe, on a annulé tous les événements qui étaient prévus à partir de mi-mars jusqu’à maintenant et encore pour les grands événements de plus de 5 000 personnes jusqu’à fin août.

Le COVID a été particulièrement douloureux pour nous et pour toutes les structures d’événementiel en France. »

 

En Vrai : C’est quoi vos événements innovants chez Centre France ?

Grégoire Cusinberche : « Nous avons testé plusieurs formats, 3 format notamment.

Un premier format qui était d’organiser, de lancer le Centre France Gaming Tour, c’est-à-dire de lancer des compétitions d’e-sport en ligne qui ont eu un succès absolument extraordinaire et qui nous a conduit à réfléchir à la création d’un événement physique, cette fois-ci à la fin de l’année. C’est vraiment l’association du présentiel avec le digital.

Deuxième exemple, on a lancé une radio-crochet pour revisiter un petit peu le concours de chant d’antan, en permettant aux gens de chanter depuis chez eux pendant le confinement, notamment avec un jury constitué de professionnels de la musique et donc on a reçu plus de 400 vidéos plutôt de très bonne qualité. Ce jury a présélectionné les vidéos et on a ensuite mis au vote des internautes et plus de 60 000 personnes se sont prononcées et ont voté pour désigner les finalistes. C’est ce qui permet de les engager aussi, promesse à la clé, qui est l’organisation un grand concert qui aura lieu au mois d’octobre avec tous les finalistes donc là aussi on arrive à embarquer, au travers du digital, des initiatives qui ont une continuité dans la vraie vie si j’ose dire. Ces modèles sont intéressants.

Dernier modèle, dernier exemple qu’on a expérimenté, c’est le salon de l’habitat virtuel avec une cinquantaine d’exposants. Les gens avaient la possibilité de rencontrer, via des visiochats les exposants pour poser des questions sur la construction, sur l’aménagement, la décoration, l’équipement intérieur, extérieur, peu importe. On se dit que là aussi : un modèle comme ça ne pouvait évidemment pas remplacer un salon physique où l’on a besoin du côté sensoriel pour voir les objets, les toucher, comprendre, échanger ce sont des usages qui sont intéressants et qui nous permettent de nous projeter sur l’évolution de nos événements. »

 

En Vrai : L’événementiel en digital commence à se démocratiser ?

Grégoire Cusinberche : « Aujourd’hui il faut penser l’événement dès le départ en intégrant cette dimension digitale et voir comment le digital peut être un appui, un plus, un accélérateur de l’événement.

On sent que les organisateurs ont intégré cette dynamique, évidemment il ne faut pas se dire qu’un événement « full digital » sera la même chose qu’un événement physique, ce n’est pas la même chose.

Le digital doit devenir le laboratoire d’expérimentation des entreprises événementielles pour pouvoir tester des concepts. »

 

En Vrai : Un last mot ?

Grégoire Cusinberche : « Clermont est une ville qui a une énergie intrinsèque, il suffit de voir aujourd’hui, quelques semaines après le déconfinement, il y a beaucoup de monde dans les rues ce qui, quand même, montre une forme d’optimisme de la part des Clermontois.

Je suis assez optimiste également sur cette capacité, en tout cas cette résilience, que peuvent avoir les Clermontois pour retrouver le chemin des événements et retrouver cette joie de vivre qui est assez propre aussi aux habitants de la préfecture du Puy-de-Dôme et plus généralement de l’ensemble de l’Auvergne, qui sont des peuples qui ont l’habitude de vivre dans des conditions on va dire « montagnardes » et les montagnards sont souvent très résistants. »

hugo coussonnet
Coussi Rédacteur