Partir faire le tour du monde en solo
Présente-toi !
Jessica POMMIER : « Bonjour à tous, moi c’est Jessica du blog voyage « Mes p’tits bouts du monde » et aujourd’hui je vais vous parler du voyage en solo quand on part voyager au bout du monde. »
Comment s’est né ce projet ?
Jessica POMMIER : « J’ai eu l’occasion d’expérimenter ce voyage pendant une année complète, je suis partie en Asie du Sud-Est, en Océanie et en Amérique du Sud.
Je suis restée en Asie à peu près 5 mois, à peu près 3 mois en Océanie et en Amérique du Sud je suis partie en solo en sac à dos aussi et j’ai remonté du Chili jusqu’à la Colombie en passant par la Bolivie, le Pérou ou encore l’Equateur, donc j’ai expérimenté ce voyage et je vais essayer de vous donner quelques petits conseils si vous avez envie de partir à votre tour en solo comme ça au bout du monde ! »
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Tu appréhendais de partir ?
Jessica POMMIER : « Alors déjà, avant de partir, je me posais plein de questions parce que je n’étais jamais partie avant toute seule en voyage, ne serait-ce qu’un petit weekend en France par exemple.
Je n’avais jamais expérimenté ça donc je ne savais pas du tout si ça allait me plaire et puis j’avais aussi plein d’appréhensions, que ce soit en termes de sécurité, parce qu’on entend plein de choses et c’est aussi la question que j’ai le plus entendu après ce voyage autour du monde en rentrant après un an sur les routes toute seule, souvent les gens me demandent : « comment ça s’est passé en termes de sécurité, quand on est une femme toute seule et qu’on part sur les routes ? ».
Déjà, la première chose sur le voyage en solo, personnellement j’avais peur de plein de choses, j’avais peur d’une part de m’ennuyer parce que je n’étais jamais partie toute seule, je ne savais pas du tout si j’allais aimer ça.
Jusqu’à maintenant je voyageais en duo ou bien avec des amis ou avec ma famille, et du coup je me suis dit : « mais si ça se trouve toute seule je ne vais pas aimer ! ».
Alors déjà, pour cette partie-là, ce qu’il faut savoir c’est que si on décide de partir en voyage en solo ça ne veut pas du tout dire qu’on va voyager ensuite en solo parce que sur les routes il y a énormément de gens qui sont aussi tous seuls en voyage et on va rencontrer énormément de personnes.
Je n’ai jamais voyagé avec autant de personnes d’autant de nationalités différentes que pendant cette année de voyage autour du monde, parce que oui il y a plein de gens qui font le même choix que nous et ce qui fait qu’on n’est jamais seul. Donc partir seul ça ne veut pas du tout dire qu’ensuite on va voyager tout seul. »
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Des astuces à connaitre ?
Jessica POMMIER : « Alors c’est vrai qu’il y a quelques petites astuces à connaître pour pouvoir rencontrer d’autres voyageurs et pouvoir expérimenter ce voyage à plusieurs.
Déjà d’une part ce que je vous conseille c’est d’aller dormir dans des auberges de jeunesse parce que les auberges de jeunesse vont accueillir plein de gens de plein d’endroits différents alors ça ne veut pas dire que c’est que réserver pour les jeunes vous pouvez y aller à n’importe quel âge et donc là je vous conseille de dormir dans des dortoirs.
Alors c’est vrai que vous allez peut-être mettre un petit peu de côté votre confort parce que c’est vrai que si vous choisissez un hôtel avec une chambre perso vous allez avoir tout le confort pour ça alors que dans un dortoir vous allez dormir avec plein de gens, ça peut-être des dortoirs de 4 personnes ou de 10 ou 20 personnes, donc c’est sûr qu’on met son confort de côté. Parce que vous allez vous retrouver avec un allemand qui va ronfler au-dessus de votre tête, vous allez peut-être avoir des brésiliens qui vont rentrer en pleine nuit et allumer la lumière et parler fort parce que ce n’est pas dans leur culture, la culture du silence par contre en vous réveillant au petit-déjeuner ou le soir quand vous allez rentrer de votre balade vous allez avoir plein de gens avec qui discuter. »
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C’est compliqué de voyager seul ?
Jessica POMMIER : « Moi j’avais peur au début que je sois un peu tout seul et qu’on se dise des trucs du genre : « ohlala elle fait pitié, elle est sans pote, elle a pas de copain, elle a pas d’amis » et en fait c’est pas du tout le cas parce qu’il y a plein de gens qui sont comme ça, et du coup les gens viennent naturellement vous voir pour parler avec vous, pour savoir pourquoi est-ce que vous êtes là et quel type de voyage vous faites.
Donc comme ça vous allez rencontrer plein de gens donc n’hésitez pas non plus à aller voir les gens à leur parler, notamment dans les auberges de jeunesse, et en plus ces auberges, très souvent elles m’ont proposé plein d’activités, j’ai eu l’occasion, par exemple, de participer à des cours de cuisine en Thaïlande ou bien à des cours de salsa en Colombie ou aller visiter des villes avec des locaux qui travaillent dans les auberges de jeunesse. Et du coup ça donne aussi l’occasion de rencontrer plein de voyageurs, donc déjà c’est la première chose, c’est n’hésitez pas à aller parler aux autres voyageurs ! »
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Tu as fait des rencontres sympa ?
Jessica POMMIER : « Ensuite quand on est en voyage en solo il y a de très belles rencontres que l’on peut faire aussi et c’est ce qui nous permet le voyage en solo, c’est les rencontres avec les locaux parce que pour avoir déjà voyagé en duo ou en famille même à deux on est déjà un petit groupe du coup les locaux ont moins tendance à venir vers vous ils sont un petit peu moins curieux parce qu’ils n’ont pas envie de nous déranger quand on est plusieurs, quand on est même deux, alors que quand on est tout seul on va attirer naturellement la curiosité des locaux et ça c’est quelque chose que j’ai adoré parce que quand on est tout seul à son arrêt de bus avec son gros sac à dos, les gens viennent naturellement nous demander si on a besoin de quelque chose ou nous aider pour trouver notre chemin et c’est comme ça que j’ai souvent été invité chez les gens.
J’ai la sensation quand plus en étant une femme ça m’a aidé, ça a été un avantage par rapport aux hommes, parce que des fois il faut en trouver un peu des avantages par rapport aux hommes, souvent les mecs qui voyageaient en solo me disaient : « nous on est un peu moins invités que toi j’ai l’impression », et c’est vrai que souvent les mamans venaient beaucoup vers moi parce que je pense qu’elles se disaient : « ça pourrait être ma fille » et donc j’ai souvent été invitée à manger chez elles, à partager des moments de cuisine ou des moments de beauté avec ces mamans autour du monde. Et puis des fois elles m’invitaient même à dormir chez elles et je pense que quand on est une femme on peut être un peu plus facilement invitée comme ça dans des familles parce que, je ne sais pas, peut-être qu’on inviterait moins facilement un mec comme ça à venir dans notre quotidien et c’était un des grands avantages à être une femme, ce contact facile avec les locaux. »
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Tu t’es senti en insécurité ?
Jessica POMMIER : « En ce qui concerne la sécurité, j’ai pas eu la sensation que de voyager en tant que femme était plus dur que de vivre en France en tant que femme, dans le sens où : oui il faut faire un peu plus attention, mais par exemple quand j’ai quitté ma campagne auvergnate pour aller à Paris pendant quelques années et travailler à Paris, oui j’avais la sensation de faire déjà plus attention que les hommes, notamment quand je rentrais chez moi le soir je prenais plus facilement des taxis pour rentrer chez moi que de rentrer en transport en commun et en fait en voyage c’était exactement pareil, c’est juste que ça coûte un petit peu plus cher parce que je pense que j’ai dépensé un peu plus d’argent dans les taxis ou les Uber locaux que de rentrer tout simplement par les transports en commun pendant la nuit. Mais ça je le faisais déjà en France donc ça n’a pas vraiment changé. »
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Comment on rassure ses proches ?
Jessica POMMIER : « Je pense que ce qui est pas mal à faire aussi, c’est que quand on voyage en solo, pas forcément homme ou femme, mais quand on est seul, c’est de tenir au courant ses proches de l’endroit où on se trouve. Je faisais en sorte à chaque fois de donner ma position à ma famille, alors pas heure par heure ni tous les jours non plus, mais au moins dans les grandes lignes.
C’est-à-dire que quand je me déplaçait d’une ville à l’autre je leur envoyais toujours un petit message pour leur dire : « attention voilà juste pour vous prévenir je quitte tel endroit et je rejoins tel endroit, ou bien cette nuit je serai dans un bus de nuit, je rejoins telle ville, j’en ai pour 8 heures de bus », et en fait ça me rassurait d’une part de savoir qu’eux était au courant de ma position dans n’importe quel pays, puis ça les rassurait beaucoup et je pense que quand on part en solo c’est important d’avoir sa famille qui est derrière soi et qui nous soutient et si vous les sentez stressés en permanence, de ne pas savoir où vous êtes et ce que vous faites, je pense que vous allez ressentir ce stress là aussi donc moi je les tenais au courant de ma position. Et puis aussi on ne sait jamais, s’il m’arrivait quelque chose je voulais être sûre qu’ils sachent où chercher s’il y avait besoin.
Donc du coup une petite astuce que je faisais, c’est en arrivant dans chaque pays j’ai acheté une petite carte SIM locale que je mettais dans mon téléphone, ce qui me permettait d’avoir un petit peu d’internet, donc un petit peu de 3G, pour pouvoir tenir au courant de ma position et puis aussi de temps en temps ça me permettait de réserver l’hébergement par exemple car quand j’arrivais un peu tard le soir dans une ville je pouvais réserver un hébergement sur internet et ne pas me trouver sans rien en arrivant dans la ville.
En général, il vaut mieux arriver dans une nouvelle ville le matin pour pouvoir trouver un hébergement, parce que c’est vrai qu’en regardant juste sur internet, sur les applications, des fois on ne sait pas trop dans quel quartier on va atterrir et moi j’aime bien me rendre compte de l’endroit où va se trouver mon auberge en arrivant sur place.
Donc j’arrive le matin, je prends le temps de regarder, de prendre la température de la ville et puis surtout de demander aux locaux, parce que les locaux ils savent mieux que personne les endroits qui craignent, les endroits qui ne craignent pas, les endroits où vous pouvez aller, donc quand j’arrive généralement je demande tout de suite aux locaux qu’est-ce qu’ils me conseillent comme endroit, comme quartier, pour m’installer dans telle auberge.
Et ensuite dans l’auberge je vais aussi demander à l’aubergiste s’il y a des rues qu’il vaut mieux éviter, des quartiers qu’il vaut mieux éviter, parce qu’eux ils le savent bien, et en plus ils ont tendance à un petit peu nous surprotéger quand on est voyageur en solo donc ils n’hésitent pas à nous donner toutes les consignes de sécurité. »
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Un conseil pour les futurs solo tripper ?
Jessica POMMIER : « Le meilleur conseil je pense que je pourrais vous transmettre c’est surtout d’écouter votre intuition, votre petite voix, qui va vous dire si oui ou non une situation peut être dangereuse ou pas, parce que quand on voyage à plusieurs souvent on va se demander des conseils les uns les autres : « est-ce que tu sens, est-ce que tu ne le sens pas ? » sauf que quand on est tout seul on ne peut faire confiance qu’à soi-même et c’est hyper important d’écouter cette petite voix.
Et en fait quand on voyage tout seul elle se développe puissance 1 000, c’est-à-dire qu’elle est tout le temps en train de nous conseiller et ce que je vous conseille c’est de l’écouter,
Si vous avez le moindre doute sur une situation ou sur quelqu’un à suivre ou pas, alors simplement tournez les talons, faites confiance à cette petite voix, parce que moi elle m’a évité des problèmes dans 100 % des cas et c’est pour ça que j’ai pu faire que des belles rencontres pendant une année de voyage autour du monde tout seul en sac à dos. Ça a été 90 % de belles rencontres que ce soit avec les voyageurs ou les locaux parce que dès que j’ai eu un doute j’ai décidé de ne pas y aller tout simplement.
Et je pense que le plus important c’est de se faire confiance et puis vous allez passer un superbe voyage !
Je pense que c’est quelque chose qui est vraiment à expérimenter au moins une fois dans sa vie le voyage en solo, que vous soyez homme ou femme.
Après ça ne veut pas dire que forcément vous allez toujours voyager en solo, moi j’adore toujours autant voyager en couple ou avec ma famille pour créer des souvenirs ensemble mais partir seul c’est vraiment une sensation de liberté absolue parce qu’il n’y a pas de compromis à faire avec d’autres personnes, vous écoutez simplement vos envies du jour comme ça en voyage et vous allez au gré des rencontres, construire votre voyage et votre itinéraire donc c’est vraiment une très belle expérience.
Et votre meilleur passeport c’est votre sourire, voir que ça agit comme un boomerang avec les gens.
Vous souriez, ils vous renvoient des sourires et c’est comme ça que les échanges vont se créer et que vous allez vivre un super voyage autour du monde. »