Prince Baraki et son court métrage
Présente-toi Prince !
Le Prince Baraki : « Bonjour, je suis le Prince Baraki, je suis le réalisateur de « du goudron et des fleurs » et je suis venu en parler dans En Vrai. »
En Vrai : Tu nous fais un petit pitch de ton film ?
Le Prince Baraki : « C’est l’histoire de deux amis, il y en a un qui s’appelle Alpha et un autre qui s’appelle Nadim. Alpha c’est un mec qui fait des petits boulots, qui écrit, qui est poète pour le coup et il cherche à se faire publier et ça foire, il mange des refus, refus sur refus, et Nadim qui est vraiment son ami de toujours est un petit magouilleur, un coureur de jupons, qui revend un peu, qui fait beaucoup de recel, il revend des voitures volées, tout ça et ils vivent ensemble. Un jour Alpha va faire la rencontre d’une femme qui vient du même quartier, du même coin qu’eux deux et elle est en train de monter un restaurant dans un terrain vague, lui il va croiser cette nana là et ensuite il faut regarder le film pour savoir ce qu’il va se passer… »
En Vrai : Tu parles de quoi dedans ?
Le Prince Baraki : Une des thématiques principales c’est la réalisation de soi, le fait d’aller au bout de ce que tu as envie de faire, tu vois.
Alpha en est le concept, lui il a envie de faire de la poésie et tout le monde lui dit : « non, fais de la musique, fais du slam, fais ci, fais ça », et lui il dit : « non moi j’ai envie de faire ça ! ».
Pour moi le sujet principal, et je pense qu’il peut toucher beaucoup de monde, c’est plus la place que toi tu as envie de prendre et la place qu’on te donne. »
En Vrai : Pas trop galère à réaliser ton court-métrage ?
Le Prince Baraki : « Ce qui est marrant c’est que j’ai commencé à écrire quand j’étais prêt à écrire.
J’ai toujours voulu faire ça, j’ai toujours voulu écrire, réaliser, tout ce que tu veux, mais en fait avant vraiment de me mettre à écrire j’ai commencé à coucher sur le papier plusieurs idées, j’ai laissé de côté et un jour, mon gars, en 3 jours en fait j’écris ce film.
Vraiment la trame, les personnages étaient là, tout était là.
L’histoire c’est celle que tu peux voir, après tu as un travail qui est super important de maturation, je crois qu’on dit comme ça, en gros tu le laisses de côté et tu y reviens.
J’ai postulé à une résidence d’écriture du GREC, un truc assez prestigieux tu vois, vraiment cool qui aide les jeunes cinéastes et la nana m’appelle alors que j’avais envoyé un dossier pas ouf et elle me dit : « voilà il y a quelqu’un qui s’est désisté, est-ce que vous voulez venir à cette résidence, on a bien aimé votre film etc. ». Franchement, je dis champagne de ouf !
Du coup on s’est arrêtés avec mon père dans un PMU, mais bon c’était champagne quoi !
Quand je suis arrivé là-bas il y avait des réalisateurs, des gens du milieu du cinéma, il y avait des critiques, puis il y avait surtout d’autres jeunes, pas du tout le même profil, mais une envie de ouf !
Donc je ressors avec une nouvelle version du scénario, j’ai commencé à monter avec mon équipe et je suis allé chercher un storyboarder, je suis allé chercher un compositeur, enfin tous les postes entre guillemets.
Par contre pour faire un film c’est clair qu’il faut de l’argent, donc je fais une partie de crowdfunding et après le reste on se démerde, on magouille, on fait nos trucs quoi.
A partir du moment où j’ai fait le crowdfunding, 6 mois plus tard j’étais en tournage en fait c’est con mais c’est toi qui dois être prêt. »
En Vrai : Un last mot ?
Le Prince Baraki : « Je remercie mon équipe, absolument !
Une partie de l’équipe travaille encore, d’ailleurs je les remercie parce que ça fait un moment qu’on travaille.
C’est beaucoup de temps, pas mal de galères, c’est grâce aux équipes qu’on fait des films.
Vraiment un réalisateur tout seul n’est rien du tout mais alors quand je te dis rien du tout, c’est rien du tout !
On a besoin, le cinéma en général a besoin, de nouveaux réalisateurs, de gens qui ne viennent pas forcément des écoles de formations mais qui ont envie de faire du cinéma.
On a un énorme potentiel en France et il faut tout donner ! »