Sur les boîtes de nuit à Clermont

🤬 COVID VS Boîtes de nuit

💣 Vous l’avez certainement vu, il est passé sur toutes les chaînes nationales (Brut, TPMP, BFM, etc), Christian le BOSS du Cap Club à Clermont est venu nous parler de la situation des boîtes de nuit en France qui souffrent depuis 1 an et demi 🧨

En Vrai : Que reproches-tu au Gouvernement ?

Christian Magard : « Ça fait 14 mois qu’il joue avec nous à l’ascenseur émotionnel. Quand on a fermé, on pensait rouvrir 3 semaines après. Ils ont joué avec nous en nous disant que au 30 juin, on allait rouvrir, et puis après un mois de plus, puis 3 mois de plus et 3 mois de plus.  Maintenant ils ne s’embêtent même plus à donner de date, c’est plus facile. Mais nous, quand on n’a pas de vision sur l’avenir, on a du mal à le vivre. On ne peut pas se projeter, on ne peut pas faire de le point avec notre nos équipes pour leur dire le travail reprendra, etc. On ne peut pas se préparer. »

 

En Vrai : Avez-vous essayé de vous faire entendre ?

Christian Magard : « On était à l’Esplanade Des Invalides, on ne voulait pas monter directement à l’Assemblée Nationale. Un policier nous a dit « on va vous faire faire le tour parce que vous ne pouvez pas manifester dans cette rue. ». Nous on ne voulait pas manifester, on voulait juste déposer nos fleurs devant l’Assemblée comme un symbole. Et puis on nous a dit « ne vous inquiétez pas, on va vous encadrer et vous escorter jusqu’à là-bas, on vous promet que vous allez pouvoir y aller ». Puis d’un seul coup, on a vu arriver 50 policiers qui nous ont encerclés, c’est le terme exact. Et 2 minutes après, on a vu arriver un 5 cars de gendarmes mobiles qui nous ont encerclés. Et après à partir de là, ils nous ont dit qu’ils allaient nous verbaliser pour regroupement de plus de 6 personnes. Après ça, ils ont voté le texte de loi à 20h : on avait le droit de rouvrir le 1er juillet. Monsieur Véran est intervenu pour revoter et faire annuler la loi. Pour le moment ils ont juste dit qu’ils nous donneraient une date à la mi-fin juin. »

 

En Vrai : Comment expliqueriez-vous ce manque de considération ?

Christian Magard : « Je pense que l’État nous traite comme ça par une méconnaissance de notre métier. Ils ont une image qui date des années 80 quand il y avait plus de blanchiment d’argent, etc. C’était la mafia qui tenait le plus les discothèques, mais ça c’est le monde d’avant. Maintenant nous on est des chefs d’entreprises comme les autres, on est des pères de familles, on n’est pas des gens du monde de la nuit comme les gens peuvent l’entendre. Je ne me lève pas tous les jours à 17h00 peuvent le penser les gens. »

 

En Vrai : Qu’avez-vous envie de proposer au Gouvernement ?

Christian Magard : « Moi, ce que je pourrais dire au Gouvernement, c’est qu’ils ont fait 3 déconfinements sans nous. Il y a eu beaucoup de fêtes sauvages. Et nous, les professionnels de la nuit, on n’a pas été sollicité pour mettre en place des protocoles. Ceux qui ont été contaminés dans les fêtes sauvages, jamais ils vous diront où ils ont été contaminés et avec qui ils étaient, alors que chez nous on est prêt à mettre un protocole, les QR code, etc. On fera tout ce qu’il sera possible de faire. Évidemment, on ne veut pas quelque chose qui soit trop restrictif, pour qu’on puisse travailler et s’y retrouver financièrement. Il faut aussi qu’on arrive à en vivre. Mais on est prêt à les aider pour que ça se passe bien. »

 

En Vrai : Un Last Mot ?

Christian Magard : « Tout est « En Vrai » »

Julie Barreno
Julie Rédactrice