👻 TOP 6 des légendes auvergnates

Les lĂ©gendes accompagnent depuis des millĂ©naires les peuples du monde entier. Et l’Auvergne n’en fait pas exception ! DĂ©couvre-en quelques unes ci-dessous, dont certaines qui… brr… font froid dans le dos…

1) La débredinoire de Saint-Menoux

Il était une fois, dans l’Allier, au petit village de Saint-Menoux (anciennement Mailly-sur-Rose), une curieuse débredinoire.
Ce mystérieux sarcophage avait la réputation de guérir tous les maux et de rendre les esprits confus plus clairs : en gros si t’es un peu simple d’esprit, je te conseille d’aller y faire un tour !

Pourquoi on raconte ça ? Un évêque, nommé Menulphe, était un homme réputé pour, en gros, guérir les nigauds. Malheureusement, il tombe malade et meurt dans le village.

De ce fait, son serviteur Blaise, qui Ă©tait un peu bĂ©bĂŞte, un bredin dans le patois bourbonnais, fit un trou dans le sarcophage pour rendre hommage une dernière fois Ă  l’Ă©vĂŞque en y passant sa tĂŞte. Et lĂ , eurĂŞka ! En y sortant, Blaise Ă©tait guĂ©ri de son imbĂ©cillitĂ© ; il en Ă©tait donc sorti “dĂ©brediné” !

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Depuis, chaque personne voulant guérir de l’esprit se rend à la débredinoire en y passant la tête et en ressort toute guérie. Ce saint aurait fait tellement de miracles qu’il en a laissé son nom au village : Saint-Menoux !

Attention à ne pas toucher les bords quand tu y passes la tête : la légende raconte que tu risques de récupérer la bêtise des autres qui ont passé la tête auparavant ! 

Crédit photo : Clément Bucco-Lechat (Wikipédia)

 

2) Le moulin hanté de Perbet

Les gens tremblent encore, et cela reste un sujet sensible pour les habitants de la vallĂ©e de l’AubĂ©pin… Voici l’histoire du moulin hantĂ© de Perbet.

Direction un joli soir de 1902. Trois fermiers rentrèrent du marché quand soudainement, ils entendirent des cris venant du moulin niché au milieu de nulle part. Lorsqu’ils arrivèrent sur les lieux, ils découvrirent les deux filles du meunier, Marie et Philomène, âgées de 12 et 14 ans, se faisant jeter en l’air et traîner au sol par une force invisible !

Comme si ce n’était pas assez, tout dans la maison Ă©tait projetĂ© : la vaisselle se brisait, les draps s’enlevaient pour se mettre sur les vaches, des meubles se dĂ©plaçaient, des sabots cassaient les vitres… Pire encore, lorsqu’un des fermiers eut le malheur de rĂ©cupĂ©rer une pierre au vol, elle Ă©tait brĂ»lante, bref, la vraie angoisse quoi !

Dans les jours qui suivirent, de nombreux curieux pointèrent le bout de leur nez. Mais cela n’empêcha pas la maison de cesser ses bêtises puisqu’elle fit tomber des objets sur les visiteurs, les obligeant à quitter ce lieu désormais considéré comme diabolique.

Bizarrement, les phĂ©nomènes s’arrĂŞtèrent lorsque les deux filles, surnommĂ©es les “filles du diable”, quittèrent les lieux direction Paris…

Aujourd’hui, il ne reste que quelques ruines du moulin, difficiles Ă  trouver car les descendants des tĂ©moins de ce phĂ©nomène ne veulent Ă©voquer EN AUCUN CAS cette histoire… Bizarre non ?

Mais bon, tu sais, les histoires de fantômes, ça peut être simplement des superstitions… ou pas !

CrĂ©dit photo : L’Auvergne Vue par Papou Poustache

 

3) Les ĂŞtres fantastiques

Partout dans le monde des êtres fantastiques peuplent la Terre en toute discrétion ! Nous aussi en Auvergne, on cohabite avec certains de ces petits personnages.

Tu ne connais pas la baragogne ? Celle-ci disparaĂ®t avec la lueur de la lumière. MalgrĂ© son identification compliquĂ©e (vieil homme ? jeune femme ? jolie table ?), on sait qu’elle servait Ă  terroriser les enfants lorsqu’ils n’Ă©taient pas obĂ©issants (oui oui, un peu comme le croque-mitaine !). Lorsque les bambins redevenaient sages, la baragogne disparaissait ensuite dans l’obscuritĂ© de la nature… Attention Ă  bien manger ta soupe ce soir…


Le leuti embĂŞte petits et grands ! C’est un ĂŞtre encore plus petit qu’un lutin, Ă  tel point qu’en rĂ©alitĂ©, on ne le voit pas vraiment. Cependant, on voit vite les bĂŞtises qu’il fait ! Par exemple, il adore mettre le dĂ©sordre. Donc si t’as passĂ© l’après-midi Ă  ranger ton appart et que lorsque tu reviens, tout est sens dessus dessous, c’est que le leuti est passĂ© par lĂ  !

Petite astuce pour avoir la paix pendant un moment : ce petit farceur auvergnat adore compter des choses, genre les grains de farine ou les cendres de la cheminée. Normalement, tu auras la paix pendant un petit bout de temps !

Elfe auvergnatImage d’illustration

Alors voilĂ  : quand on Ă©tait gosse, on avait TOUS peur des ogres mangeurs d’enfants. Eh bien, j’espère que ce n’est plus le cas, car en voilĂ  un bien de chez nous : le loudra ! Cet ogre vivant dans nos contrĂ©es kidnappe les enfants pour les manger. Heureusement que sa femme aide les enfants Ă  s’échapper : bah oui, elle en a marre de voir son mari semer la terreur !

On raconte qu’une fois, un enfant espiègle arriva Ă  le tromper. Pour savoir s’il s’engraissait bien, l’ogre lui faisait taper son petit doigt contre les barreaux. Ainsi, il entendait au bruit s’il prenait du poids ou pas. Le marmot Ă©tait donc un malin, s’Ă©tant fait ami-ami avec une petite souris qui tapait sa queue lorsque que l’ogre demandait au bambin de taper son doigt. Ceci le trompa et finalement, il ne mangea jamais l’enfant !

Comme quoi, dans un monde parallèle, les souris on les aime et on ne les chasse pas !

 

4) Le Lac Pavin

Le lac Pavin est dĂ©rivĂ© du terme latin pavens, Ă©pouvantable. Pas Ă©tonnant qu’il fasse parler de lui depuis des siècles !

Selon les lĂ©gendes d’antan, les oiseaux passant au-dessus y tombent Ă  cause du brouillard, des tonnerres sortent de ses profondeurs et des tempĂŞtes se dĂ©clenchent lorsqu’on y jette des pierres ! Ouais, c’est pas très rassurant. Attention si tu comptais faire du pĂ©dalo sur le lac l’Ă©tĂ© prochain !


C’est pour cela que jusqu’au XIVe siècle, le lac Pavin était évité par les locaux et dépourvu d’accès !

Toutefois, les légendes se sont vite dissipées lorsque les scientifiques ont déduit que le lac faisait 92m de profondeur. Adieu donc à toutes ses histoires, dont celle de la cité engloutie de Besse. Cette ancienne ville aurait était pervertie par ses habitants, ce qui sema la colère de Dieu qui fit fracasser le sol en deux pour engloutir la ville !

Crédit photo : Pierre André Leclercq (Wikipédia)

 

5) Le chien noir de Pontgibaud

Eh oui, ce n’est pas qu’à Salem que les histoires de sorcellerie sont légion. En Auvergne aussi on a nos quelques petits sorciers !

Dans les années 1470, le père Imbert, un simple charpentier à Pontgibaud, dans le Puy-de-Dôme, fut brûlé vif pour cause de sorcellerie. Quelques années plus tard, son fils eut le droit à un procès et raconta une histoire bien surprenante.

Par une nuit très sombre, il vit un chien noir, ancien protecteur de son père. Peut-ĂŞtre un peu trop, puisqu’il le poussa Ă  dĂ©libĂ©rĂ©ment le venger en faisant brĂ»ler des ossements du cimetière de Volvic. Ce n’est pas tout, puisqu’il lui donna aussi la charge d’un bâton ayant le pouvoir d’estropier quiconque se faisait battre par le dit objet.

Chien noirImage d’illustration

Le chien l’emmena ensuite Ă  un lieu dĂ©nommĂ© La Garde, oĂą le fils aurait aperçu, Ă  travers des flammes, un gĂ©ant. Celui-ci lui donna un grand cierge noir, l’ordonna de l’allumer et de faire le tour de l’endroit. Après quoi, il fit du gamin un de ses serviteurs !

AussitĂ´t les aveux faits, il fut condamnĂ© pour sorcellerie, et ne pouvant ĂŞtre brĂ»lĂ© vif, il dĂ©cida de se rentrer des brins de paille dans le nez jusqu’Ă  l’hĂ©morragie… donc la mort.

Une histoire bien morbide qui remet en doute ma venue Ă  Pontgibaud pour Halloween !

 

6) La bĂŞte du GĂ©vaudan

Son histoire te dit forcĂ©ment quelque chose. Cette terrible bĂŞte a sĂ©vi de 1764 Ă  1767 et a fait près d’une centaine de victimes dans la rĂ©gion du GĂ©vaudan en les assassinant sauvagement.

L’Auvergne c’est cool, mais gare Ă  vous, une critique sur notre Puy-De-DĂ´me, et elle viendra Ă  vous !

BĂŞte du GĂ©vaudan

Heureusement, ce canidĂ© a Ă©tĂ© tuĂ© le 19 juin 1767 par Jean Chastel, un paysan. Il n’a pas fait les choses Ă  moitiĂ© puisque le coco est carrĂ©ment montĂ© jusqu’Ă  Paris pour montrer le cadavre au roi Louis XV !

Problème : Ă  l’Ă©poque, il n’y avait pas le TGV, donc tu t’en doutes, au bout de deux mois, un cadavre d’animal mal empaillĂ©, ça pue. Beaucoup. Ă€ tel point que le roi a gentiment refusĂ© de voir la dĂ©pouille.

Il est important de prĂ©ciser que cela reste une lĂ©gende, donc rien n’est certain Ă  100%. D’autant plus que cette bĂŞte ne pourrait ĂŞtre qu’un simple loup ou plusieurs loups, malgrĂ© des reprĂ©sentations oĂą elle est 2 Ă  3 fois plus grosse qu’un loup.

Aujourd’hui encore, personne ne sait donc rĂ©ellement la vĂ©ritĂ© sur cette histoire de bĂŞte et de meurtres en sĂ©ries…

CrĂ©dit photo : Archives dĂ©partementales de l’HĂ©rault

Mano RĂ©dacteur