Un médecin clermontois test le traitement du Doc RAOULT

▶️ Le médecin Patrick Leborgne, médecin généraliste à côté de Clermont est tombé malade et a été testé positif au coronavirus il y a 6 jours suite à l’accueil d’un patient dans son cabinet.

👨‍🦲 Il a voulu vous rassurer, vous parler de la situation, des symptômes, de sa position sur le sujet et surtout partager les résultats constatés sur son cas suite à la mise en place du traitement du Doc Raoult

Découvrez l’échange qu’il a eu avec l’équipe d’En Vrai

📣 Et n’oubliez pas, tous les professionnels du médical sont à la recherche de masques 😷 pour les protéger, si vous avez des masques dont vous ne vous servez pas, MERCI de les amener de toute urgence chez votre professionnel de santé le plus proche…

Présente-toi !

Patrick Leborgne : « Bonjour je suis Patrick Leborgne, médecin généraliste à La Roche Blanche dans le Puy-de-Dôme, je suis actuellement en quatorzaine parce que j’ai attrapé le covid-19 et j’ai été testé positif mardi 24 mars. »

 

En Vrai : C’était quoi les symptômes ?

Patrick Leborgne : « D’abord un mal de gorge, comme si j’avais chopé une pharyngite associée à des frissons et des douleurs musculaires et articulaires. Aussi des maux de tête importants et très rapidement s’est installé un essoufflement et une toux douloureuse. »

 

En Vrai : Comment tu t’es soigné ?

Patrick Leborgne : « Contrairement aux dogmes auxquels on devrait obéir, j’ai appliqué directement le traitement décrié du professeur Raoult, c’est-à-dire que dès samedi midi je prenais du plaquénil, donc de la chloroquine et de l’Azithromycine. »

 

En Vrai : Pourquoi tu as décidé d’opter pour cette méthode ?

Patrick Leborgne : « Parce que ça me semblait, actuellement vue la crise sanitaire, le choix entre « rien du tout » et « quelque chose qui est peut-être efficace », j’ai choisi d’opter pour le peut-être efficace. »

 

En Vrai : Quand as-tu contracté le covid-19 ?

Patrick Leborgne : « Les premiers symptômes sont apparus vendredi dernier le 20 mars et donc testé positif mardi 24 mars.

Et je pense que j’ai été contaminé par un patient le vendredi de la semaine d’avant soit le 13 mars. »

 

En Vrai : Est-ce que tu conseillerais ce traitement ?

Patrick Leborgne : « Pour l’instant de toute façon nous médecin ne pouvons nous l’appliquer qu’à nous-même, mais je pense que, sous couvert de précaution, je pense qu’on peut donner ce traitement à 80 % de la population et surtout pas le réserver aux gens qui sont en train de mourir en réanimation, ça sert strictement à rien ! »

 

En Vrai : Tu as quel âge ?

Patrick Leborgne : « J’ai 66 ans. »

 

En Vrai : Tu as tout de suite compris que c’était le coronavirus ?

Patrick Leborgne : « J’ai immédiatement coché que c’était le covid-19 pour la simple et bonne raison que les grippes ont disparu et surtout je suis vacciné.

Aussi sur la brutalité de l’installation pour moi ça ne faisait pas l’ombre d’un doute. »

 

En Vrai : Tu as eu peur ?

Patrick Leborgne : « Mon même pas peur même pas mal, comme disent mes petits-enfants ! »

 

En Vrai : Est-ce que tu avais des problèmes de santé ?

Patrick Leborgne : « Pas du tout, je suis en pleine santé, je ne suis jamais malade. »

 

En Vrai : Comment tu te sens aujourd’hui ?

Patrick Leborgne : « Aujourd’hui je vais parfaitement bien, contrairement aux 5 derniers jours. »

 

En Vrai : Le gouvernement qui a dit que les masques ne servaient à rien, tu en penses quoi ?

Patrick Leborgne : « Ils ont dit ça parce qu’il n’y avait pas de masque donc quand on a pas de masque on dit que ça sert à rien. »

 

En Vrai : Est-ce qu’un vaccin pourrait être la solution ?

Patrick Leborgne : « Non, le vaccin existe pour la grippe et on a des épidémies de grippe quand même, donc ça limite la casse pour les sujets fragiles qui acceptent la vaccination.

Non ce qu’il faut c’est se référer à ce que les Coréens du Sud on fait : dépistage de masse.

Si on ne fait pas un dépistage de masse quand on va sortir du confinement on va libérer les gens qui seront porteurs. »

 

En Vrai : Selon toi il y a quoi comme solutions ?

Patrick Leborgne : « Le Docteur Lardenois, qui est président de la Caisse Autonome de Retraite des Médecins Français a demandé à ce que nous ayons, nous médecins, l’autorisation de nous fournir en plaquenil, de façon à ce que tous les médecins qui vont être atteints, et il va y en avoir des dizaines de milliers, se traitent.

Comme nous sommes des professionnels de santé on pourra faire des observations quotidiennes de l’évolution de la pathologie et voir très rapidement un retour d’expérience fait par des gens formés.

Mais il nous faut cette autorisation et ce qu’a dit le docteur Lardenois c’est que là nous sommes dans une crise sanitaire, nous ne sommes pas dans une crise politique et dans une crise sanitaire la parole doit rester aux professionnels de santé, pas aux politiques.

Nous, ces médicaments ça fait 40 ans qu’ils sont mis sur le marché, qu’ils sont vendus, qu’on les utilise, on les connaît, on ne fera pas de bêtises.

Donc il faut faire confiance aux professionnels de santé ! »

 

En Vrai : En Auvergne ça se passe comment ?

Patrick Leborgne : « Pour l’instant c’est très bien géré, ils ont parfaitement organisé la libération des lits, que ce soit sur le CHRU ou la clinique de la Châtaigneraie ou au pôle santé République, on a libéré des lits de chirurgie en annulant les interventions chirurgicales programmées et là on a capacité à recevoir beaucoup de patients.

Heureusement jusqu’à présent on n’en a pas eu beaucoup d’hospitalisés et tant mieux ! »

 

En Vrai : Un dernier message à faire passer ?

Patrick Leborgne : « Le message à faire passer c’est surtout : donnez-leur des masques parce que moi j’étais en vacances, j’ai repris mon activité le 2 mars et jusqu’au 19 mars on n’avait pas de masque, donc on était en première ligne sans masque donc inéluctablement c’est comme si on envoyait nos soldats au Mali avec des pistolets à bouchon. »

adrien coussonnet
Adriz Rédac' chef