Handicap méconnu : la glossophobie
🗣 75 % des Français sont glossophobes, et vous ?
🙍🏽♂️ Pour certains, prendre la parole en public se révèle être une grande source d’angoisse.
🔗 Certaines personnes sont incapables de surmonter cette phobie qui les paralyse et peut avoir des conséquences dramatiques dans leur vie de tous les jours.
💬 Christophe, qui a souffert de glossophobie pendant des années, nous raconte son combat et comment il est venu à bout de ce handicap, encore méconnu du grand public.
Il en a même fait une force 💪
On vous laisse découvrir comment 👇
👀 Pour suivre son travail, n’hésitez pas à aller y jeter un œil sur L’Atelier de KRISS !
Présente toi !
Christophe : « Salut, je m’appelle Christophe, j’ai 35 ans, et aujourd’hui on va parler de la glossophobie. »
C’est quoi la glossophobie ?
Christophe : « Alors, la glossophobie, c’est la peur de la prise de parole en public mais de façon très intensive, c’est une phobie tout simplement. On a peur de parler en public, c’est pas que au moment où on parle, c’est avant, pendant, et après.
Si j’apprenais que je devais parler un mois à l’avance je faisais au moins une crise d’angoisse par jour et la veille en général je dormais pas beaucoup. »
Comment tu as réagi face à ta phobie ?
Christophe : « Quand j’ai constaté ça , quand j’ai constaté mon problème, je me suis dit : « il faut vraiment que je fasse quelque chose ! » parce que c’était un vrai blocage personnel mais aussi professionnel.
Je me suis dit : « bon ok, je vais avoir un projet, mon projet c’est de vaincre cette peur de la prise de parole en public, ça mettra 1 an, 2 ans, 3 ans, peu importe, je vais le voir vraiment comme un projet et je vais faire chaque jour des petits pas, centimètre par centimètre, peu importe que j’arrive le premier ou le dernier, c’est le fait d’arriver au bout ».
Faut pas hésiter à se faire, des fois, aider sur certaines parties. J’ai fait appel à un coach spécialisé justement dans la transition professionnelle.
Quand j’ai réussi à dépasser un peu cette peur, il fallait que je l’apprivoise donc j’ai fait appel à un coach vocal qui m’a appris à utiliser un peu ma voix, mes intonations, et surtout à gérer mon énergie.
Ce qui est génial c’est que : d’une faiblesse, d’une peur, j’en ai fait un corps de métier parce qu’aujourd’hui je suis formateur. J’ai créé mon entreprise à côté où je suis à la fois illustrateur, designer graphique, c’est top ! »
C’était problématique avant ton taf ?
Christophe : « J’ai été responsable communication dans une entreprise où je devais avoir des prises de parole en public.
Quand je devais parler c’était une vraie souffrance !
Je me rappelle d’une fois où on avait fait une répétition, sur ma demande en plus, et ça a été une catastrophe pour moi. J’ai vomi avant, j’étais très malade et je n’avais aucune expression.
J’étais un robot, quand je parlais j’étais blanc, j’étais livide, j’avais les épaules basses.
C’est ça qui est dingue, c’est de se dire qu’on a un truc qui nous fait peur, donc on essaie de se protéger, de se blinder, et en fait on l’attire finalement.
Moi j’avais envie de parler en public et là j’étais bloqué et je savais que c’était irrationnel et je comprenais pas pourquoi.
Devoir parler, capter toute l’attention sur moi, avoir l’impression d’être un peu mis à nu et qu’on puisse voir les défauts que je vois chez moi, c’était ça le plus dur ! »
Comment tu es devenu glossophobe ?
Christophe : « La prise de parole n’a jamais été vraiment un problème pour moi quand j’étais plus jeune.
Ça s’est contracté vers l’âge de mes 27 ans à peu près.
Il y a plusieurs événements dans ma vie qui ont fait que je me suis retrouvé dans cette situation là. J’ai eu plein d’événements qui se sont cristallisés et qui ont un peu éclaté au grand jour, le jour où j’ai été promus dans une de mes anciennes entreprises.
Ça a été à la fois une joie, une peur, un stress, ce qui fait que je me suis retrouvé à avoir cette peur-là devant moi, ce monstre qu’il y avait en moi. »
Tu as réussi à vaincre cette peur ?
Christophe : « Quand j’ai accepté de faire cette interview c’était pour moi une façon de dire : « ça y est c’est fini et je clos un chapitre, ma phobie maintenant n’en est plus une ».
Je suis super content de ce que j’ai pu en faire ! Aujourd’hui c’est vraiment un chapitre qui se clôt et je peux attaquer quelque chose d’autre maintenant. »
Un last mot ?
Christophe : « Rien n’est impossible quand on s’en donne les moyens et quand on essaie d’avancer on peut y arriver, il faut juste se donner les moyens tout simplement ! »