Femme et sapeur-pompier professionnelle

👩‍🚒 Salut ! Aujourd’hui on est en compagnie d’Anne Faure, qui vient nous parler de son bouquin et de son expérience en tant que sapeur-pompier professionnelle !
 
🚒 La problématique de l’égalité homme/femme est toujours présente chez les sapeurs-pompiers. Les femmes représentent seulement 1 sapeur-pompier sur 7 dans les casernes de France. Anne Faure est là pour nous prouver le contraire.

Présente-toi !

Anne Faure : « Bonjour, je m’appelle Anne Faure, je suis pompier professionnel, et je viens aujourd’hui pour vous présenter mon livre témoignage d’une femme sapeur-pompier sur En Vrai. »

 

En Vrai : Comment tu es devenue sapeur-pompier ?

Anne Faure : « Déjà je pensais que les pompiers c’était pour les hommes grands, baraques et beaux et ça n’a rien à voir en fait !

Donc j’ai appris que c’était possible pour les femmes, j’avais environ 30 ans, je rentrais du travail, je suivais une voiture et une minute après la voiture qui était devant moi était dans le fossé, les gens étaient complètement recouverts de sang, ils étaient en vrac, ils criaient et moi j’étais paniquée, je ne savais pas ce qu’il fallait faire. Alors j’ai mis ma couverture, j’ai rassuré, j’ai fait ce que j’ai pu mais je ne savais pas ce qu’il fallait faire et ça c’était déclencheur pour me dire : « non là c’est maintenant ! ». Donc le lendemain je suis allée à la caserne et je leur ai dit : « je veux être pompier volontaire », et j’ai tellement adoré être pompier volontaire que dès que j’ai pu j’ai passé le concours pour être professionnelle. »

 

 

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En Vrai : C’est dur de s’intégrer dans ce milieu en tant que femme ?

Anne Faure : « Je pense que de moins en moins parce qu’on est de plus en plus acceptées, par contre quand j’ai commencé, donc c’était en 2003-2004, c’était plus dur en tant que volontaire dans ma petite caserne.

Après quand on est en relation avec des professionnels il y a des fois certains qui ne nous aiment pas mais ils ne nous connaissent pas et c’est des gens qui sont adorables quand on les prend en aparté, mais qui ont juste ce préjugé ou cette image comme quoi les femmes n’ont rien à faire chez les pompiers. Ils nous rabaissent alors que l’on demande juste à faire comme eux, à aider les gens et moi j’ai prouvé qu’ils pouvaient compter sur moi en donnant tout.

Alors effectivement il faut tout donner parce qu’on a moins de force mais il n’y a pas que la force, il y a beaucoup de fois où il faut rassurer, où il faut aider enfin je veux dire on se complète donc c’est ça qui est important. »

 

En Vrai : Comment t’est venue l’idée d’écrire un livre ?

Anne Faure : « À chaque fois que je faisais une intervention, je notais sur un cahier l’heure, le contenu et ce que j’en ai ressenti. Quand il y a des articles de journaux, je découpais les articles de journaux.

Donc j’ai des montagnes de bouquins chez moi parce que forcément des interventions j’en ai fait et je les compte même plus !

Donc ça m’a donné beaucoup de matière et après à côté j’avais un autre livre où je marquais tout ce qui se passait dans ma vie, j’aime bien suivre un peu l’évolution pour mieux comprendre plein de choses et donc de tout ça j’en ai fait un livre.

Alors au début je voulais attendre ma retraite et je me suis dit : « la retraite je n’y arriverai peut-être pas », donc des fois je me levais à 6h du matin et le soir jusqu’à des fois 1h du matin non-stop, j’avais plus envie de manger, plus envie de boire quand j’étais dedans.

Quand j’étais dedans ça me prenait j’avais qu’une envie c’était écrire écrire écrire et des fois comme je travaillais, je n’avais pas le temps donc je me levais plus tôt pour faire une demi-heure avant d’aller bosser ou une demi-heure avant d’aller me coucher et petit à petit comme ça on arrive à faire un livre. »

 

 

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En Vrai : Justement dans ton livre, pas de tabou ?

Anne Faure : « Il y en a qui disent que j’y suis peut-être allé un peu fort mais enfin c’est la réalité, certaines personnes pompiers l’ont lu et m’ont dit : « mais Anne non il faut que tu le mettes parce qu’en fait c’est la réalité on se retrouve dans ton témoignage », alors pas forcément autant mais ils m’ont tous dit de le mettre.

Donc j’ai réfléchi et je l’ai laissé.

Ces petit mots, ces petits pics que j’ai reçus ça peut être fait par n’importe qui en France et c’est pas forcément dans la profession des sapeurs-pompiers, c’est dans toutes les professions où, à la limite, c’est un monde d’hommes et que les femmes veulent aller dans ce monde d’hommes.

Et c’est une petite minorité et ça m’a fait plaisir parce que des hommes justement disent : « on ne se rendait pas compte qu’effectivement toutes les petites piques lancées pouvaient avoir un effet négatif », donc ils se remettent en question et je trouve ça chouette ! »

 

En Vrai : Un last mot ?

Anne Faure : « Donc si tu es intéressé par mon livre tu peux aller sur mon site internet www.annefaure.fr, si tu passes par mon site je te ferai une petite dédicace chose que tu n’auras pas si tu vas l’acheter directement. A bientôt ! »

hugo coussonnet
Coussi Rédacteur