Cécile Coulon gagne le prix du journal Le Monde
Vous la connaissez tous et si vous ne la connaissiez pas, ben c’est que vous êtes en retard et je crois qu’il va falloir sortir ce soir.
Venez découvrir l’interview de Cécile COULON qui est passée sur En Vrai pour nous parler de son livre « Une bête au paradis » qui est paru aux éditions de L’Iconoclaste en août 2019 et qui a gagné le prix littéraire du journal Le Monde. La classe sœurette…
Présente toi Cécile
Cécile COULON : « Bonjour, je suis Cécile Coulon, produit du terroir auvergnat et je viens chez En vrai pour vous parler aujourd’hui de « Une bête au paradis », mon dernier roman qui est paru aux éditions de L’Iconoclaste en août dernier. »
Tu peux nous résumer ton livre ?
Cécile COULON : « Alors l’histoire du livre en 30 secondes : ça commence comme « La petite maison dans la prairie » et ça finit comme Le Parrain. »
Qui sont les auteurs qui t’ont inspirée ?
Cécile COULON : « Les deux que je peux citer, il y a :
Stephen King d’une part parce que depuis l’enfance moi j’ai appris à écrire et à lire avec les livres de Stephen King et pas forcément avec les livres fantastiques.
Je pense notamment à « Différentes saisons » qui est un livre où il y a 4 histoires différentes qui sont très très bien écrites et qui vous emportent comme ça…
Et puis il y a un autre livre de Jean Carrière l’épervier de Maheux qui est sorti en 1972 qui est un très beau livre qui avait reçu le Prix Goncourt en 1972 et qui racontait l’histoire d’un jeune homme qui va creuser une montagne pour trouver une source. C’était l’histoire du jeune homme dans cette ferme sur le plateau dans le Lot, je crois, c’était magnifique. C’était très beau, très noir et c’est vraiment ces deux textes-là qui m’ont le plus marquée pour ensuite écrire « Une bête au paradis ». »
Comment tu prends la critique ?
Cécile COULON : « Moi j’ai beaucoup de chance hein… De manière générale, la critique littéraire elle est hyper… elle est douce avec moi c’est-à-dire que je suis plutôt aidée, plutôt portée par des critiques littéraires. De temps en temps je me prends un petit coup derrière les oreilles mais ce qui est tout à fait normal et nécessaire. Même pour moi personnellement il faut que de temps en temps quelqu’un me dise : « non mais attends ce que tu fais c’est de la merde quoi ».
Ca vous remet les pieds sur terre un peu te dire « bah oui tout le monde aime pas et c’est normal et c’est bien aussi ». Vu le nombre de livres qui sortent, de temps en temps de se faire tirer l’oreille c’est trop bien.
Après, encore une fois, moi je pars du principe que critique littéraire et autrice ou auteur c’est deux métiers différents et surtout vu le nombre de livres qui sortent on sait qu’un jour c’est nous et puis le lendemain ou un mois après c’est quelqu’un d’autre donc tout ça c’est très passager ! »
C’est quoi le livre parfait ?
Cécile COULON : « En fait, le livre parfait n’est parfait que par ses imperfections.
Je pense qu’on demande à n’importe quel lecteur s’il me dit que pour moi ce livre il est parfait c’est parce que le lecteur il a eu un moment de suspension et de crédulité de sa part où il a tellement été emporté que, on va dire, tout son système de critique, son système intellectuel s’est laissé emporter par une histoire, par un style et il est ailleurs, dans une bulle.
Le livre parfait c’est celui qui vous met dans cette bulle ou vous n’êtes plus juge, vous êtes juste en mode dégustation. »
Ça fait quoi de gagner le prix littéraire du monde ?
Cécile COULON : « Mais après, cette place, encore une fois il y a beaucoup de livres qui sortent, ça peut aussi très vite se défaire.
On n’a pas son nom sur son rond de serviette à la grande table de la littérature. Je veux dire, il y a combien de Goncourt qu’on a oublié aujourd’hui ? Et on parle de Goncourt !
Donc l’idée de tout ça c’est d’en profiter sur le moment et de se dire : « comment je fais pour rester ? ».
C’est une petite place c’est un strapontin. »
C’est quoi la suite pour toi ?
Cécile COULON : « J’en ai aucune idée ! Là j’ai un recueil de poèmes qui est sorti il y a quelques semaines, quelques jours donc je vais promouvoir ce recueil de poèmes. Je vais aller faire des lectures, des représentations, des rencontres en librairie. Ça va m’emmener jusqu’à juin (fin juin à peu près) et puis je vais commencer à écrire mon prochain roman…
Donc la suite c’est l’écriture ! »