Les pailles en bambou
Le plastique en quelques chiffres ?
Si on parle juste de la vaisselle jetable, ça va être les gobelets, les pailles, ça va être les couteaux en plastique, par exemple, c’est à peu près 200 années de décomposition c’est-à-dire que ce qui va tomber dans la nature aujourd’hui va mettre plus de 200 ans à disparaître et on n’a pas le recul nécessaire, ce sera peut-être 280, ce sera peut-être 300 ans on ne le sait pas mais c’est, quoi qu’il arrive, beaucoup trop.
On sait aujourd’hui qu’il y a à peu près 250 kg de plastique qui sont déversés chaque seconde dans les océans, c’est un exemple encore de pollution surtout pour la faune qui malheureusement va l’ingérer et va en mourir.
Donc il existe des solutions, on doit trouver des solutions et on a trouvé des solutions !
Maintenant il faut que chacun les adopte et je suis là aujourd’hui pour vous parler plus particulièrement des pailles en bambou.
C’est quoi en fait les pailles en bambou ?
Les pailles en bambou c’est du bois, c’est 100% naturel, elles sont lavables et réutilisables, c’est-à-dire que quand vous en avez une chez vous vous pouvez la garder de 5 à 10 ans.
Vous la lavez à l’évier ou au lave-vaisselle, vous la faites sécher à l’air libre et puis quand elle sera abîmée ou cassée dans quelques années, vous pourrez la mettre dans votre compost et elle va se décomposer dans la nature tout simplement.
Est-ce que les gens se sentent de plus en plus concernés ?
Aujourd’hui les réseaux sociaux ont beaucoup accéléré le processus, on a tous vu passer sur Facebook ou à la télévision, mais surtout sur les réseaux sociaux, des images de tortues agonisantes avec du plastique plein la bouche ou des baleines qui ont été retrouvées mortes avec des poches remplies de plastique ou de sacs plastiques, donc forcément l’opinion publique a été très impactée par ces images qui sont fortes, qui sont puissantes et on voit bien que ça commence un petit peu à prendre dans l’esprit des gens, on voit que ça bouge un petit peu.
Pourquoi opter pour ce genre de solution ?
Il faut savoir qu’il y a à peu près 300 milliards de micro-fragments de plastique qui, aujourd’hui, se baladent en Méditerranée donc ça va être des plastiques sous forme de bouteilles, ça va être des gobelets, des pailles, qui avec les vagues, avec la houle, avec le vent vont se décomposer en tous petits morceaux et c’est ça que les poissons vont ingérer.
Donc pour ce qui est des pailles en bambou, si demain il y en a une qui tombe sur la plage ou qui tombe par-dessus le bateau, ce n’est pas grave car elle va se décomposer dans le temps et c’est ni plus ni moins que du bois, donc le bois disparaît en quelques années.
Quand on en a dans la maison on les garde et quand elles sont abîmées on les met dans un pot de fleurs, elles vont se décomposer en quelques mois et puis faire de la terre, faire du compost.
Elles viennent d’où les pailles ?
J’approvisionne toute ma gamme de Bali et du Vietnam, en fonction de la longueur des pailles et puis en fonction de la période dans l’année également.
Ce sont des pailles qui sont faites là-bas et il faut savoir que là-bas l’économie locale est basée sur le bambou, tout est fait en bambou : les maisons, le mobilier, les échafaudages, les couverts (ils utilisent des couverts en bambou) et on saisit l’opportunité de vendre leurs produits en Europe.
Il n’y a pas un risque de déforestation ?
On en est loin !
Le bambou chez nous on en a tous en tant que plante d’ornement dans nos jardins, là-bas le bambou c’est la plante qui constitue vraiment l’activité économique.
Déjà là-bas ils ont un climat propice à la pousse du bambou, il peut pousser d’un mètre par jour donc il n’y a pas de forêt de bambou.
En saison humide, la tige n’existe pas le matin et quand on rentre le soir elle fait déjà 1 mètre donc on est très loin d’avoir une gestion compliquée du bambou.