Block-Friday VS Black Friday

Depuis quelques jours, des slogans sur des tracts virtuels fleurissent sur les réseaux sociaux : « L’abus de production nuit gravement à la planète », « surconsommer tue » ou encore « stoppons la grande braderie de la planète » 🪓
A chaque fois, ces mots sont accompagnés d’un même hashtag #BlockFriday appelant à une opération bien réelle en ce vendredi « noir » de grosses opérations commerciales, de publicités à gogo et d’abondance de prix cassés.

👊🏼 Un militant est venu nous en parler afin de mieux comprendre le mouvement !

🇫🇷 En Auvergne, les militants de plusieurs associations ont organisé leur Block Friday, afin de dénoncer cette surconsommation. Une action de désobéissance civile mise en scène par une occupation du Centre Jaude, à Clermont-Ferrand.

📣 « Non au consumérisme mortifère »
Derrière cette campagne se trouvent les mouvements Youth for Climate et Extinction Rebellion qui organisent une série d’actions dans une trentaine de villes en France dont Clermont-Ferrand.

🟢 Loi anti-gaspillage et Green Friday
La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a alerté dès lundi contre la pollution que génère le « #BlackFriday », mettant en garde contre « la frénésie de consommation » liée à cette journée de promotions complètement dingue. Les députés eux ont donné leur feu vert en commission à une interdiction des campagnes de promotions du « Black Friday », qui donne l’impression aux consommateurs de bénéficier de soldes alors que ce n’est pas la période.

🦺 Et toi le Black Friday, tu y fais de bonnes affaires ?

Qui es-tu ?

Le citoyen lambda :  » Salut !
Moi je suis un citoyen qui milite dans des collectifs associatifs sur le sujet des luttes climatiques et sociales. »

 

Mais c’est quoi exactement le Block Friday ?

Le citoyen lambda : « C’est un concept qui a été donné à cette journée de mobilisation où on se dit « bah tiens on va venir proposer un contre événement citoyen » donc on va se positionner devant des grandes enseignes et nous on va proposer une alternative donc de consommer différemment. Donc c’est plusieurs collectifs citoyens qui mobilisent pour le climat, pour les luttes sociales ou des mouvements désobéissance civile qui sont rassemblés ce jour-là pour cet événement alternatif du Block Friday.

Au Block Friday, on va essayer de proposer non pas de ne plus consommer, mais consommer différemment. Notamment des produits locaux produits par des artisans locaux, des entreprises locales avec des matériaux plus écologiques.

Ce qu’on a remarqué c’est que les grandes enseignes en moyenne, sur cette période de fêtes, d’un mois, de fin d’année, elles réalisent quasiment un quart de leur chiffre d’affaire annuel et c’est au détriment en plus, évidemment, des commerces locaux qui eux n’empochent pas ce chiffre d’affaires-là pour l’économie locale et circulaire »

 

 

Parce que c’est quoi le blem avec le black Friday ?

Le citoyen lambda : « C’est un peu une suite logique d’un gros système de production des grandes enseignes qui produisent, qui produisent, et derrière ces grandes productions, au détriment de la planète évidemment, il y a des ressources communes et on doit les consommer donc on nous les brade pour qu’on les achète en nous faisant penser que c’est moins cher à ce moment-là donc c’est le moment d’acheter.

Souvent les promotions et les biens qui nous sont proposés en masse c’est du plastique, du pétrole, du textile produits à l’autre bout de la planète par des gens qui sont quasiment pas payés pour le faire et qui sont exploités.C’est des ressources en eau, en pétrole, en minerais, en minéraux pour les téléphones notamment. C’est un impact environnemental énorme !

Et on se dit, ce n’est pas tant la consommation de l’objet qui pose problème c’est la quantité et l’origine de l’objet. »

 

 

Il y a d’autres événements qui boycottent le Black Friday ?

Le citoyen lambda : « Il y a beaucoup d’événements alternatifs, il y a le Green Friday, il y a le Block Friday, le White Friday, le Make Friday Green Again il y a pas mal de mouvements qui s’opposent à cette journée. »

 

 

Et c’est quoi les solutions ?

Le citoyen lambda : « Il y a le principe du 100ème singe : c’est un point d’inflexion où, souvent on dit qu’il y a à peu près 3,5% de la population qui lutte pour une cause, ça donne assez de poids à cette cause pour que ça renverse un petit peu la tendance donc il faut qu’on arrive à voir si on arrive à ces 3,5 % de conscience éveillée et active sur ses sujet-là.

Ça on le saura au Block Friday on pourra compter s’il y a 3,5% des clermontois et clermontoises qui sont mobilisés. »

 

 

Ça se passe comment si je veux rejoindre le mouvement ?

Le citoyen lambda : « Alors l’idée c’est de rejoindre la mobilisation place de Jaude, il y aura plein de choses sur la journée des mobilisations de Youth for Climate (la jeunesse pour le climat, être citoyen pour le climat) qui sont désobéissance civile en parallèle et donc sur place il y aura un accueil et les personnes pourront naviguer dans la mobilisation ou pénétrer dans la zone de désobéissance civile après avoir découvert quelles étaient les revendications de cette action-là. »

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hugo coussonnet
Coussi Rédacteur