Les métiers scientifiques

En Vrai : Elle consiste en quoi ton association ? 

Jeff Deldon : « L’association a pour vocation de promouvoir les métiers scientifiques et techniques auprès des plus jeunes notamment. L’idée étant vraiment d’expliquer ce que sont les métiers scientifiques et techniques par notre expérience, pouvoir vraiment les guider sur est-ce qu’eux, ont envie ou pas de faire ces métiers, et si oui, comment les faire et quelles sont les conditions dans lesquelles on fait les études en classe préparatoire, en école d’ingénieur ou en faculté pour des études plus scientifiques. »

En Vrai : Votre but c’est pas juste de dégoter de futurs Einstein ? 

Jeff Deldon : « Il faut savoir qu’à peu près chaque année, l’association voit entre 3 000 et 3 500 élèves. Sur ces 3 000 – 3 500 élèves qu’on voit, clairement tous ne feront pas des métiers scientifiques et techniques. Ce n’est pas forcément notre intérêt de faire croître ce chiffre. Notre vrai intérêt, c’est que les élèves aient connaissance de ce qu’ils peuvent faire. Ce que je dis souvent aux élèves qui me disent : « Moi, je voudrais être footballeur ! », ok, vous pouvez être footballeur, vous êtes sur le terrain. Après, il y en a beaucoup qui sont sur le terrain. Mais si vous aimez la science et la technique et le football, vous pouvez aussi intervenir dans toutes les entreprises qui font des modélisations, alors ça peut être soit des jeux-vidéo sur le foot, soit des scientifiques qui mettent au point des capteurs sur les joueurs de foot pour analyser leurs mouvements et s’assurer qu’ils aient encore plus d’impact. Ce que j’ai moi-même vécu pendant ma scolarité en école d’ingénieur en allant à Madrid pendant une semaine, intégrer un laboratoire de recherche de l’Atlético de Madrid dans lequel ils mettaient des capteurs sur Fernando Torres, qui est quand même un joueur assez important. Et, grâce à ces capteurs, ils étaient capables d’analyser son geste, de pouvoir même lui donner des consignes à l’entraînement pour que ses tirs soient plus puissants et qu’il ait moins de chance de se blesser. Donc on peut toujours faire quelque chose qui nous tient à cœur, mais via d’autres voies. »

En Vrai : Vous aidez quel genre d’élèves ? 

Jeff Deldon : « On intervient dans les collèges et lycées, de la 3 ème jusqu’à la terminale. L’idée, quand on y va, est assez différente si c’est des collégiens ou des lycéens. Quand on va au collège, on essaye d’être un peu plus concret sur les métiers qu’on va faire et essayer de les raccrocher de ce qu’ils connaissent eux, et on essaye plutôt de les guides sur les études qu’ils vont avoir à faire au lycée. Quand on va vers une population de lycéens, déjà, on commence à s’orienter un peu plus sur le métier final qu’on va faire, et sur la carrière qu’on va vouloir entamer plus tard, alors forcément, on n’y connaît rien et on ne sait pas du tout qu’on va faire. De mon côté, j’ai décidé de ce que j’allais faire, je pense, à ma 5 ème année, enfin, ma dernière année d’école d’ingénieur. Par contre, on essaye quand même de leur donner les pistes pour qu’ils se posent les bonnes questions, notamment avec les réformes récentes du baccalauréat et du cursus de lycée, on essaye de les guider au mieux pour éviter qu’ils se ferment des portes qui pourraient les intéresser plus tard. En plus de ça, les conseillers d’orientation, forcément, n’ont pas pu vivre toutes les expériences. Donc ça permet d’enrichir l’échange avec vraiment une discussion entre des élèves qui sont en pleine réflexion, et des professionnels qui viennent partager vraiment ce qu’ils ont vécus. Que vous soyez d’un milieu défavorisé ou d’un milieu favorisé, vous pouvez faire ces métiers si ça vous intéresse et que vous en avez les compétences, et aussi pour dire : il n’y a pas de métiers d’homme et de métiers de femme, il y a juste des métiers qu’on peut réaliser si on en a envie et si on peut le faire. »

En Vrai : Un last mot ? 

Jeff Deldon : « Si vous avez l’envie de partager vos métier scientifiques et techniques, que vous avez la fibre pour ce domaine-là, n’hésitez pas à aller voir notre site : iesf-auvergne.fr, prendre contact avec nous sur LinkedIn ou Facebook @IESF Auvergne, et nous vous accueillerons avec plaisir pour essayer de voir comment on peut contribuer à améliorer encore la communauté scientifique et technique auvergnate, et aider au mieux les élèves, les étudiants, les docteurs et les personnes en activité ou retraitées, dans ce domaine-là. »