En fait, c’est quoi l’écologie?

En Vrai : C’est quoi l’économie sociale et solidaire ? 

Clément Marques : « L’économie sociale et solidaire, ça part du constat que l’économie jusqu’à là était linéaire, se basait sur une ressource, produisait et polluait. L’économie sociale et solidaire, c’est justement de prendre un peu d’éthique dans cette économie, qu’elle soit justement plus vertueuse pour les individus, plus vertueuse pour l’environnement ou justement qu’il y ait ce traitement des déchets qui permet cette économie circulaire pour justement refaire quelque chose de ce déchet. »

En Vrai : Quelles sont les alternatives ? 

Clément Marques : « Les alternatives sont très larges, puisqu’elles peuvent être sociales, dans le sens où on va remettre l’individu au centre des décisions, remettre l’individu au centre de la société. Ça peut être des alternatives environnementales où on va vraiment déjà réapprendre à se reconnecter avec la nature pour savoir comment la nature fonctionne, par exemple. Ça va être une alternative à l’agriculture conventionnelle, via, par exemple, la permaculture. Ça peut être des alternatives économiques où le profit et la spéculation ne sont plus l’objectif majeur, mais bien la répartition équitable des richesses. Donc c’est se dire qu’aujourd’hui, il faut qu’on trouve des alternatives pour justement pouvoir voir une chance de sauvegarder le vivant qui reste à sauvegarder dont, encore une fois, nous faisons partie. »

En Vrai : C’est quoi la permaculture ? 

Clément Marques : « La permaculture, ce sont d’abord trois valeurs. C’est un partage équitable des ressources, c’est le respect de l’Homme et le respect de la nature. Et sur ces trois valeurs, ensuite, découle tout un ensemble de principes. Donc la permaculture, on l’associe souvent à simplement une agriculture plus raisonnée bio, mais c’est bien plus large en fait. On a une fleur en permaculture. Donc on a le pétale nature. Après, on va avoir l’économie, on va avoir l’éducation, on va avoir le social, on va avoir l’aspect spiritualité également. Et c’est en fait avec ces valeurs, travailler sur l’ensemble de cette fleur et revenir finalement à ce que la nature fait et la nature, on le voit par exemple, dans une forêt. Une forêt, c’est un ensemble d’espèces et de diversités. C’est, voilà, dans ces modèles naturels, les modéliser pour en faire des modèles sociaux, économiques. Un des constats de la permaculture aussi, c’est que l’agriculture conventionnelle appauvrit les sols, notamment avec le labourage. Et, c’est revenir à une agriculture avec moins de travail du sol pour justement laisser la nature prendre un peu plus sa place puisque dans la nature, l’Homme n’a pas besoin d’intervenir pour qu’elle fonctionne. »

En Vrai : Un last mot ? 

Clément Marques : « Je vois aujourd’hui qu’il y a deux mondes qui sont entrain de se dessiner. On vit aujourd’hui dans deux mondes, plutôt. Le monde du vivant sur lequel on dépend entièrement, c’est grâce à lui qu’on se nourrit, c’est grâce à lui qu’on peut boire, c’est grâce à lui qu’on vit finalement. Et le monde du numérique qui prend de plus en plus de place dans notre quotidien, et je pense qu’il ne faut pas oublier que le monde du numérique reste un outil et qu’on peut vivre sans le monde du numérique, mais on ne pourra pas vivre sans le monde du vivant. Et si le monde du vivant disparaît, on disparaîtra avec lui. Je pense qu’on a tous ce défi à se lancer, de se reconnecter avec ce monde du vivant. C’est d’ailleurs, je pense, le grand défi de chacun, c’est que chacun soit un acteur du changement du monde de demain. »