Sur le bien-être animal en Auvergne

🐄 Avis à tous les amoureux de nos petits amis à poils…
🐂 Si cherches encore un tuto pour bien masser ton chat et que tu es carrément à la ramasse sur le bien-être animal cette vidéo va t’aider à y voir plus clair 👌
🩰 On a eu la chance de recevoir Pauline GARCIA, éleveuse passionnée et éthologue (spécialisée dans le bien-être animal)

🌈 Et chez elle, mon coco, les vaches n’ont pas à se plaindre. Elles sont choyées, chouchoutées, adorées, caressées, massées et encore plein d’autres trucs mais on peut pas tout dire, puis franchement, elle l’explique bien mieux que nous.

🧽 Découvre le témoignage d’une Femme engagée et amoureuse des animaux : QUI PLUS EST Auvergnate

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En Vrai : Qu’entends-tu par « Bien-être animal » ?

Pauline Garcia : « Alors quand on est éleveur, le bien-être on l’applique tous les jours, au quotidien, c’est automatique. Par contre quand on est porté sur le comportement plutôt du côté scientifique, on aborde le bien-être d’une manière différente avec des observations sur le terrain, et on essaie de voir si les animaux reflètent par leurs attitudes ou leurs postures le bien-être animal. Au début on se concentre sur la vache c’est-à-dire sur ses besoins fondamentaux, ça peut être primaire et basique. Une alimentation diversifiée essentiellement naturelle (c’est-à-dire des fourrages), un point d’eau à proximité, une vie sociale riche, c’est une espèce grégaire et ils ont besoin d’avoir des interactions sociales régulières avec des congénères, un abri naturel ou artificiel, et une possibilité de marcher et d’exprimer les comportements libres à son espèce. J’aborde aussi le monde sensoriel du bovin, c’est-à-dire comment les vaches perçoivent leur monde à travers les 5 sens ? Donc on se rend compte qu’il y a énormément de différences avec les 5 sens de l’humain. Une vache elle voit d’une telle façon une situation : il faudra éviter par exemple des gestes brusques ou des gestes trop rapides qui peuvent effrayer la vache et du coup nous mettre en insécurité. Ensuite il y a la partie posture : c’est-à-dire que j’identifie les postures des bovins en expliquant à quoi ça correspond : dans le bien-être ou dans le mal être. Et puis il y a la partie aussi relation. Et la dernière partie c’est l’éducation du bovin par la méthode douce. Les bovins sont tout à fait capables d’apprendre aussi bien qu’un cheval, un chien, un chat, nos animaux domestiques de compagnie. Une vache elle est capable d’apprendre si on lui explique clairement les choses et de manière calme et posée. Faire avancer une vache en la motivant avec un objet qu’elle doit venir toucher plutôt que la pousser par derrière avec des cris, des gestes, etc.  On lui demande d’avancer par motivation plutôt que par peur. Et il faut se dire « Ok, on va faire quelque chose qui est pas très agréable, par exemple un vaccin, là c’est de l’interaction négative. Il y a de la douleur, ça pique, c’est pas très agréable. Par contre, il faut compenser tout de suite après en donnant de l’aliment. Comme ça on reste sur une touche positive. » Si on multiplie à chaque fois une bonne touche positive après une interaction négative, ça nous permet de remonter dans le capital sympathie, et ça l’éleveur n’a pas forcément le réflexe. »

 

En Vrai : Est-ce important pour la consommation ?

Pauline Garcia : « Le bien-être animal, c’est avant tout pour rassurer le consommateur. Il s’interroge de plus en plus sur ce qu’il mange, d’où ça provient, la traçabilité. Il a besoin de savoir comment vivent les animaux et il ne boycotte par la viande par exemple. On n’a rien à cacher en fait, c’est quand même un métier transparent. »

 

En Vrai : Ce guide est-il orienté sur la productivité ?

Pauline Garcia : « Je ne réfléchis pas en temps, je réfléchis en manière de travailler. Mon guide éveille des consciences. Au lieu de travailler dans la force ou dans la précipitation, tiens compte du monde sensoriel de la vache, elle est incapable de travailler dans l’agitation, dans le stress. Il faut pas penser en temps parce que du coup ça peut démoraliser, il faut penser en manière de travailler. »

 

En Vrai : La production est-elle bénéfiquement impactée ?

Pauline Garcia : « On part sur des animaux en bonne santé. Un animal en bonne santé, on va baisser les frais vétérinaires, il y aura moins de soins, l’animal sera moins stressé, donc moins agressif envers les congénères ou envers l’humain, donc moins d’accidents. Donc c’est un tout. Et souvent ça se ressent économiquement. »

 

En Vrai : Un last mot ?

Pauline Garcia : « C’est un métier passion l’agriculture. Les vaches, si on les écoute, elles sont capables de nous apprendre beaucoup. Il faut éduquer son regard, sa patience, peu importe les espèces. Il faut se montrer patient et l’animal nous donnera beaucoup. »

Julie Barreno
Julie Rédactrice