Sur les Vers de Terre 🪱

👌 🐛 Tu connaissais 𝗕𝗲𝗿𝗻𝗮𝗿𝗱 𝗪𝗲𝗿𝗯𝗲𝗿 et son bouquin sur « 𝗟𝗲𝘀 𝗙𝗼𝘂𝗿𝗺𝗶𝘀 », ben on te présente 𝗖𝗵𝗿𝗶𝘀𝘁𝗼𝗽𝗵𝗲 𝗚𝗮𝘁𝗶𝗻𝗲𝗮𝘂 l’expert français 🇫🇷 des 𝗩𝗲𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗲

🐜 Le 𝗖𝗵𝗿𝗶𝘀𝘁𝗼𝗽𝗵𝗲 a plus d’une corde à son arc, il est auteur, agronome spécialisé en permaculture et agroécologie, photographe et réalisateur.

🌵 𝗦𝗶 𝘁𝘂 𝘃𝗲𝘂𝘅 𝗹𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗿𝗲 : il est l’auteur du blog Le Jardin Vivant , de plusieurs ouvrages et de 4 films sur la ruralité dont  » 𝗧𝗲̂𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝘂𝗹𝗲 « , un documentaire primé au 𝗳𝗲𝘀𝘁𝗶𝘃𝗮𝗹 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 𝗱𝘂 𝗳𝗶𝗹𝗺 𝗱𝗼𝗰𝘂𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗿𝘂𝗿𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́

En Vrai : Pourquoi parler du ver de terre ?

Christophe Gatineau : « S’interroger sur les vers de terre, c’est s’interroger sur les sols, c’est s’interroger sur l’alimentation de demain. C’est vrai que c’est pas toujours évident de comprendre le lien entre le ver de terre et notre assiette. Sachant qu’on ne va pas manger le ver de terre, même s’il y a des projets aujourd’hui de consommer les vers de terre, consommer des protéines, etc. Tous ces êtres vivants, en consommant la matière organique mettent à disposition des plantes, des nutriments qu’elles peuvent directement utiliser. Et nous, comme on consomme les plantes ou on consomme les animaux qui consomment les plantes, et bien finalement dans le cycle de départ il y a bien la vie du sol. C’est là où le ver de terre d’autant plus son importance. C’est l’un des premiers marqueurs de la biodiversité. On peut estimer très rapidement si un sol grouille de vers de terre. Et si un sol grouille de vers de terre, il grouille de vie. »

 

En Vrai : Une anecdote sur le ver de terre ?

Christophe Gatineau : « Ce qui est intéressant avec le lombric terrestre, c’est qu’il s’accouple toujours avec son voisin. Son voisin qui devient aussi sa voisine. Mais au départ ce sont 2 mâles qui vont se transformer ensuite. Ils sortent de leur terrier et ils s’accouplent, la queue toujours accrochée à l’entrée de leur terrier, et au moindre danger ils se détendent comme élastique et ils regagnent les profondeurs de leur terrier, il va rejoindre sa chambre finalement. Cet accouplement il peut durer 15-20 minutes : je dis souvent que c’est bien plus long que la plupart des êtres humains. »

 

En Vrai : Quel est ton combat ?

Christophe Gatineau : « Je m’intéresse à l’alimentation de demain, à l’assiette des générations futures et bien évidemment à l’agriculture et à la production alimentaire. L’idée de toute façon c’est de créer un impact, c’est d’attirer l’attention sur ces êtres minuscules qui sont sous nos pieds. C’est vrai qu’on est sensible au loup, à l’ours, au renard, etc. Mais on s’intéresse pas aux 1000 espèces d’abeilles, comme on s’intéresse pas aux araignées ou à toute cette biodiversité. Il faut quand même savoir que quand on parle d’abeilles, il y a 1000 espèces d’abeilles en France, il y a 150 espèces de vers de terre. »

 

En Vrai : Un last mot ?

Christophe Gatineau : « On a besoin des abeilles pour la pollinisation, pour que les plantes puissent se reproduire. Mais ce qu’on a découvert aussi, c’est que les vers de terre butinaient les racines plantes, ils fabriquent la nourriture des plantes. On a besoin des abeilles, on a besoin des vers de terre, on a besoin de tout l’écosystème terrestre pour notre propre survie. »

Julie Barreno
Julie Rédactrice